Avec son outil en ligne baptisé « e-valuation », la Société Générale entend ne plus être « centrée sur les seuls résultats opérationnels, mais de porter attention à la manière dont ces résultats sont obtenus ». Le syndrome Kerviel est passé par là.

L'évalution de la performance nouvelle formule met au même niveau les objectifs opérationnels et les objectifs de développement comportemental, en affirmant le lien avec le niveau de la rémunération variable. Les évaluateurs ont l’obligation de fixer au moins un objectif de développement comportemental et se voient amenés à se transformer en coaches. Et si c’était les managers que la direction voulait préalablement mettre sur le grill avec « e-valuation » ? Une façon de les mettre face à leur faiblesse managériale car la direction reconnaît de nombreuses erreurs de casting.

• À noter qu'une filière professionnelle valorisant la voie de l’expertise est lancée en parallèle.

Alors que « e-valuation » va se généraliser à tous les sites centraux en 2011, deux CHSCT, SUD et FO ont assigné la direction de la Société Générale au tribunal de grande instance de Paris, en demandant l'annulation du nouveau processus d’évaluation en raison de son manque d'objectivité et de pertinence. Un moyen de contourner le principe du « à travail égal, salaire égal ». L’audience est prévue le 8 février.

De son coté, la CGT préfère négocier les conditions d’encadrement du dispositif plutôt que de s’y opposer en justice.