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15 / 09 / 2009 | 3 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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L'alliance de gestion du CCE d'Air France explose

Le CCE d'Air France est au bord de la faillite. La CFE-CGC et FO qui formaient avec la CFDT une alliance de gestion se sont retirés et ont refusé de voter pour la seconde tranche d'un prêt hypothécaire de 11 millions d'euros qui devait permettre de remettre les comptes à flot. La CFDT « réaffirme son soutien au secrétaire général et aux élus CFDT au bureau du CCE », tient à souligner le syndicat qui se trouve aux commandes du CCE depuis 2007. La CFDT rappelle que le principe du prêt hypothécaire d'un montant total de 17 millions d'euros avait été voté par FO et la CFE-CGC le 17 décembre 2008. Le montant de la dette du CCE serait de 12 millions d'euros rapporte Le Figaro.

« Certains de ceux qui avaient voté le 17 décembre 2008 pour l’ensemble du prêt et qui renoncent à la 2ème phase n’ont proposé aucune autre solution », lance la CFDT qui échafaude un scénario : « à moins que leur stratégie ne soit d’appeler à l’aide le CE OA (Personnels navigants…) dont le coffre-fort pourrait amener une nouvelle majorité au bureau du CCE qui renoncerait de fait à son autonomie financière ! »

  • Le CE des pilotes a en effet réduit de 3,8 millions d'euros par an l'enveloppe reversée au CCE. Un CCE qui pourrait aller en justice pour récupérer ces 3,8 millions d'euros au titre de la solidarité...

Revanche et volte-face

La CGT qui était aux commandes du CCE jusqu'en 2007, et qui a été évincée alors qu'un « audit commandé par la direction du groupe avait souligné des problèmes de gestion » et qui ne faisait pas partie de l'alliance de gestion, retrouve du souffle sur le sujet

La CGT accuse ainsi le CCE de casser la relation de proximité qu'entretiennent les CE avec les salariés. Le tout en soulignant qu'en 2007, le déficit n'était plus que de 600 000 euros contre 10 millions d'euros en 1999. Et la CGT, qui préside la commission centrale de contrôle financier,  de dénoncer le manque de transparence du CCE lié à l'individualisation excessive des prestations.

Un audit des comptes du CCE va d'ailleurs être mené par un cabinet indépendant.

La CFE-CGC se couvre en affirmant avoir « à maintes reprises, averti le secrétaire général et les membres du bureau sur la dérive du rôle originel du CCE ». Dès le 11 juin, la CFE-CGC quittait le bureau du CCE. Et le syndicat de lancer un exemple : « la compagnie Air France cotise en moyenne à hauteur de 1500 €/an pour chacun de ses employés. Quatre-vingt pour cent de cette somme sont engloutis dans les frais de fonctionnement (salaires, entretien du patrimoine, frais quotidiens de fonctionnement, frais de représentation). »

Les élus FO du bureau du CCE ont donné leur démission le 23 juillet « devant l’impossibilité de trouver une solution concertée » et surtout devant la confiance renouvelée par la CFDT au secrétaire général du CCE.



 

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