La CFE-CGC et la CFDT, qui représentent le personnel au sol d’Air France, sont les deux seuls syndicats à avoir signé l’accord sur les salaires dénoncé par l’intersyndicale qui appelle à la grève aujourd’hui.

Une intersyndicale de « la carpe et du lapin » selon la CFE-CGC puisque, pour la première fois, des syndicats de personnel au sol (CGT et FO) s’associent aux syndicats de pilotes et du PNC (SNPL, UNAC, UNSA et CFTC). Cette intersyndicale demande 6 % d’augmentation des salaires. « C’est accepter que les pilotes touchent en moyenne 900 € d’augmentation mensuelle quand le personnel au sol ne touchera que 230 €. Cherchez l’erreur. D’où peut bien venir ce sentiment diffus de manipulation ? », se demande la CFE-CGC. De son côté, la CFDT note que personne n’avait jugé bon d’appeler à la grève l’année dernière alors que l’augmentation globale des salaires du personnel au sol était de 2,1 %, contre 2,4 % cette année. Mais les résultats excédentaires n’étaient alors pas au rendez-vous.

• Le doublement de l’intéressement, qui profite d'ailleurs largement aux pilotes du fait de sa forte indexation sur le niveau de salaire, est signalé par la CFE-CGC.

Une redistribution des richesses largement insuffisante pour le front d’opposition. «  L’équation est simple et ne souffre pas de démonstration ; nous sommes passés d’une situation de banqueroute à un bénéfice de 1,2/1,5 milliard. Personne ne pourra nous faire croire qu’il ne s’agit que d’une stratégie adaptée de nos dirigeants du COMEX qui, à force d’auto-congratulation, n’ont pas manqué de s’augmenter de 40 % en 2016 », lance l’UNAC, un syndicat du PNC qui appelle à la grève d’aujourd’hui mais qui s’est vu refuser le droit de poser son logo sur le tract de l’intersyndicale. La raison ? L’UNAC est affiliée à la CFE CGC...