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16 / 10 / 2017 | 36 vues
Jean-Claude Delgenes / Abonné
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Formation : osons rétablir l’ascenseur social en France et relancer l’enthousiasme collectif !

La longue séquence électorale française s’est enfin terminée avec deux grands constats sur le plan du renouvellement du personnel politique. Tout d’abord une ouverture sans précédent au sein de l’Assemblée nationale vers la société civile, notamment vers les femmes. Ce qui est une avancée dont il est encore trop tôt pour apercevoir la portée. 

D’autre part, le maintien et le renforcement de la mainmise des anciens de l’ENA sur les grands leviers du pouvoir. Maintien car cette situation était déjà de fait, en 1974, il y a plus de quarante ans sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Ce dernier, reçu au concours de l’École polytechnique et admis à l’École nationale de l’administration, sorti dans les premiers, avait intégré l’inspection des finances comme Emmanuel Macron. Valéry Giscard d’Estaing s’est alors empressé de choisir son Premier Ministre, Jacques Chirac, lui aussi issu de l’école, est passé par la Cour des comptes. Donc un duo d’énarques dirige à nouveau le pays. Édouard Philippe ayant fréquenté l’école comme avant lui Alain Juppé, Premier Ministre de Jacques Chirac du 17 mai 1995 à juin 1997, ou encore Lionel Jospin qui avait pris sa succession en tant que Premier Ministre de Chirac du 6 juin 1997 au 2 mai 2002.

Cette continuité s’accompagne d’un net renforcement, par les anciens de l’école, du contrôle des postes clefs dans les ministères que sont les fonctions de directeur de cabinet. À n’en pas douter, elle se traduira par une série de nominations à des postes de direction étant donné la puissance de ces réseaux. Sous le précédent quinquennat, chacun garde en mémoire l’incroyable destin des reçus de la promotion Voltaire, souvent promus par François Hollande, l’un de ses gentils membres arrivé au plus haut sommet de l’État.

Consanguinité des élites

En matière de prise de décision publique, cette consanguinité des élites et cette homogénéité des profils de la caste dominante ont montré toutes ses limites depuis 40 ans. Elle se retrouvent hélas aussi dans la sphère économique.        
 
« Je suis X-Mines mais je me suis soigné ». Une tribune, publiée le 11 février 2011 sur le site du journal de référence Les Échos avait lancé un pavé dans la mare des bonnes consciences. Patrick Mehr, un ingénieur français vivant aux États-Unis, avouait que sa femme (américaine) n’a jamais compris pourquoi le fait d’être devenu ingénieur du corps des mines à 21 ans lui avait automatiquement assuré, durant une partie de sa carrière, l’obtention de postes de haut niveau dans la fonction publique ou dans les entreprises contrôlées par l’État. Cette logique des grands corps, que tous les parents ou étudiants français connaissent presque instinctivement, paraît en effet indéchiffrable à d’autres cultures. Après une longue introspection, l’intéressé assurait même que le système des grands corps lui semble un puissant analgésique à l’activité créatrice, à l’innovation ou à la prise de responsabilité. Les privilèges qui sont accordés à la sortie de l’adolescence (c’est-à-dire à l’âge de l’immaturité) à quelques élus issus des grandes écoles (essentiellement l’ENA, l’X ou HEC) décourageraient donc le plus grand nombre. La sécurité de l’emploi et le prestige qu’offrent ces grands corps dissuaderaient ainsi les jeunes générations de s’aventurer dans d’autres voies.

On ne compte plus les livres qui traitent de ce problème des élites déconnectées du réel. Ainsi, celui de la journaliste Florence Noiville, J'ai fait HEC et je m'en excuse. Ou encore celui d'Olivier Saby Promotion Ubu Roi. Ce dernier issu de l’école nationale « d’administrature » décrit l’institution comme une machine sophistiquée destinée à formater jusqu’au dernier degré l’élève qui y rentre afin d’en faire un « ego » sur pattes. « Vous êtes l’élite destinée à diriger le pays ! », l’enseignement dispensé étant très loin des vrais besoins de la société française.

Il est coutume d’excuser cette grande faiblesse française en faisant référence à d’autres modèles. Nous avons l’ENA et les Anglais auraient leurs centres d’excellences (Oxford et Cambridge que certains stigmatisent en « Oxbridge »). Toutefois, l’université de Cambridge offre un cocon nourricier à 17 000 étudiants chaque année quand la dernière promotion de l’ENA comptait à peine 90 élèves français et 30 élèves d’origine étrangère. L’École Polytechnique et HEC environ 400. Par ailleurs, s’il y a trente ans au Royaume-Uni,  80% des élites britanniques passaient par ce moule obligatoire, ce n’est plus le cas aujourd’hui où la diversité des parcours professionnels s’est imposée en liaison avec l’internationalisation des recrutements. La proportion d’anciens de ces institutions dans les grands postes à décision s’est érodée avec le temps pour décroître et ne plus être majoritaire dans l’establishment britannique.

Primauté à la formation initiale

Dans le même temps, les Français ont été incapables de se réformer. Ainsi, trois écoles françaises (HEC, l'ENA et X) « trustent » la quasi-totalité des postes de patrons des entreprises du CAC 40. Aucun apprenti ne figure dans ce palmarès. Si l’on compare avec notre voisin d'outre-Rhin, il n’est pas rare que des dirigeants ayant commencé au bas de l’échelle se retrouve en situation de président. L’ancien patron de Daimler, Jurgen Schrempp, a commencé comme apprenti. Mathias Muller, ancien apprenti et ouvrier, a été nommé patron de Volkswagen après la tourmente provoquée par la découverte du logiciel truqueur. L’Allemagne n’accorde pas une primauté à la formation initiale ; les parcours professionnels y sont divers. Ce qui compte au fil des ans, ce sont les résultats obtenus, la formation continue qui a été suivie pour accompagner la prise de responsabilités et les efforts déployés dans l’animation des équipes. Mais la France conserve trois grandes spécificités très handicapantes à l’ère de la mondialisation et de la numérisation galopante. La première est celle de la tyrannie du diplôme de la grande école, voie royale vers les fonctions de dirigeant. L’Université et la recherche sont écartées des postes prestigieux. La seconde est celle de la sélection très précoce. Enfin, la dernière est celle du parachutage. La migration des élites administratives vers les postes de direction des grandes entreprises françaises.      

Cette critique de l’action stérilisante des grands corps de l’État n’est pas nouvelle. En 1789 déjà, le fardeau des privilèges avait été un puissant moteur de l’esprit révolutionnaire, contribuant à ancrer en France cette « passion de l’égalité » bien décrite par Alexis de Tocqueville. Pour autant, l’aspiration démocratique s’accommode fort bien de relents aristocratiques camouflés pour l’occasion sous le joli nom de « méritocratie », accolé ensuite comme un sésame à l’adjectif « républicaine ». Mais les performances lexicales masquent difficilement le mensonge : quelles que soient les performances et le travail des uns et des autres, la logique de corps garantit à vie à ses bénéficiaires non seulement un emploi mais également une carrière. Il s’agit de privilèges, de plus en plus souvent hérités, qui découragent l’esprit d’entreprise, d’initiatives, de travail et d’inventivité.

Héritiers et boursiers

Écrivain un peu oublié, Albert Thibaudet, publiait en 1927 un ouvrage consacré au cartel des gauches, réunissant en 1924 Édouard Herriot, Léon Blum et Paul Painlevé : tous sortis de la rue d'Ulm. Il intitulait cette coalition « La République des professeurs ». Afin d’illustrer son propos, Albert Thibaudet opposait les « héritiers » (bourgeois et aristocrates) aux « boursiers » souvent issus du peuple ; il félicitait alors la République d’ouvrir l’héritage des Lumières et de la Révolution à ces fils du peuple qui pouvaient s’élever grâce aux grandes écoles de la République jusqu’aux plus hautes fonctions. À l’origine en effet, l’élitisme républicain, loin de glorifier les élites de fortune ou de naissance, avait pour objet de leur substituer d’autres élites : celles qui se fabriquent à force de talent et surtout de travail. De telle sorte que, loin de s’opposer à l’idée d’égalité, l’élitisme permet précisément la réalisation de cette égalité. Ainsi, le plus humble est censé pouvoir accéder aux plus hautes fonctions à force de travail et par le seul fait de son mérite.

Il est alors 13 fois plus fréquent d’intégrer une grande école en étant né dans les milieux « supérieurs » qu’en étant né dans les milieux « populaires ».

Cette mythologie républicaine a bien vécu. Les héritiers, bien que dénoncés en 1964 par Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, sont aujourd’hui solidement installés au sommet de l’État, tous issus ou presque de ces écoles qui, à l’origine, ne leur étaient pas entièrement destinées. Et tous issus ou presque de milieux sociaux favorisés et déjà imprégnés de cet élitisme bourgeois.

Le système semble en effet grippé à ses deux extrémités : non seulement l’appartenance à un grand corps fige les hiérarchies professionnelles pour le restant de la carrière, contrariant ainsi toute promotion interne, mais encore l’accès aux grands corps semble fatalement promis aux enfants de cette classe dirigeante. Bref, l’élite française repose sur une frange très étroite de la population sélectionnée au plus jeune âge pour son adaptation scolaire.

À ce titre, l’étude réalisée par l’INSEE sur les inégalités d’accès aux grandes écoles est particulièrement parlante : « L’accès aux grandes écoles est socialement très hiérarchisé, quelle que soit la génération étudiée, et trois niveaux s’opposent : les fils d’enseignants et de cadres bénéficient de probabilités d’accès beaucoup plus élevées que les enfants d’origines populaires tandis que les enfants issus des classes « intermédiaires »  s’intercalent entre ces deux extrêmes (…) Ainsi, il est alors 13 fois plus fréquent d’intégrer une grande école en étant né dans les milieux « supérieurs » qu’en étant né dans les milieux « populaires »

Démocratisation

Pour le sociologue Antoine Prost, la fin de la démocratisation de l’accès aux grandes écoles coïncide, en termes de génération, à la fin de la démocratisation de la terminale scientifique à partir de 1968. Il avance deux raisons principales pour expliquer cet arrêt : la mise en place d’une orientation précoce aurait d’abord ventilé les meilleurs élèves des classes populaires vers les filières techniques ; ensuite, la consécration des mathématiques comme critère d’excellence scolaire, à partir de la fin des années 1960, aurait rendu plus difficile l’accès aux grandes écoles puisque la sélection à l’entrée ce celles-ci repose en grande partie sur le niveau en mathématiques. Contrairement à une idée reçue, la sélection par les mathématiques n’est pas plus démocratique que celle assise sur la culture classique et la littérature. Au contraire, si la bourgeoisie est parvenue à substituer l’une à l’autre c’est en permettant à ses enfants de s’approprier les mathématiques grâce à une maîtrise de la langue et à un capital culturel acquis à la maison et plus à l’école. Dans le même temps, les classes populaires restaient dépendantes de l’enseignement scolaire qui croyait encore les émanciper. Ce ne sont pas les raisonnements mathématiques qui fondent le monde commun, mais bien l’acquisition de la langue, de la culture et de l’histoire. Cela indique que la valorisation quasi exclusive des mathématiques dans la sélection de l’élite suppose donc que soit déjà assimilé ce monde commun. De cette façon, seule l’élite a naturellement l'élite pour vocation…

Par ailleurs, le nombre de places dans les grandes écoles est contingenté et l’accès ne se fait donc pas sur le niveau comme à l’université (avec le baccalauréat), mais bien sur le classement à un concours d’entrée. Le constat est alors évident : alors que se réalisait la démocratisation de l’enseignement supérieur, le maintien d’un rationnement des places dans les grandes écoles a conduit à une plus forte sélectivité. Au début des années 1980 en dépit d’une large ouverture des universités, les enfants de cadres et ceux qui étaient les mieux informés ou les plus stratèges ont continué de privilégier les sections scientifiques afin de pouvoir intégrer l’enseignement supérieur, les grandes écoles et éviter de la sorte à la fois la massification universitaire et la raréfaction des emplois disponibles. En effet, à ces évolutions culturelles et sociologiques s’ajoutent des explications économiques liées au ralentissement de la croissance à partir de la fin des années 1970. Quand le PIB s’accroit de 5 % par an durant toute la période d’après-guerre, l’économie en mal de cadres sélectionne moins cruellement ceux qui vont la conduire. À partir de l’entrée en crise, en revanche, le diplôme devient le sésame d’une carrière professionnelle. D’où la valeur particulièrement recherchée des titres scolaires délivrés par les grandes écoles.

Vitalité

Lorsqu’on se déplace hors d’Europe on est immédiatement frappé de la grande vitalité qui se dégage des sociétés émergentes. Des nations jeunes, sorties récemment de la grande pauvreté et qui font souvent preuve d’un immense optimisme et d’une confiance en l’avenir. On ne peut imaginer que cette même énergie n’innerve pas, elle aussi, toute la jeunesse de France ; particulièrement dans les banlieues ou issue de communautés récemment arrivées dans notre pays. Il convient donc de s’interroger sur la manière de libérer des forces talentueuses, de promouvoir l’esprit de créativité et de croissance pour les jeunes générations.   

On l’a dit, si l’accès aux grandes écoles est peu ou prou réduite, la promotion interne dans les entreprises ou les institutions est bien souvent elle aussi verrouillée pour qui n’a pas réussi un parcours scolaire sans faute. C’est dans l’administration que se révèle le plus crûment cette réalité. De fait, ce système consistant à trier les jeunes générations à partir d’une formation uniquement théorique aboutit à ankyloser la promotion sociale interne dans les ministères. Plus encore, la raréfaction des postes dans la haute administration incite de plus en plus les membres des grands corps à déserter la haute fonction publique pour occuper des postes à fortes responsabilités dans les entreprises privées. Dans le film très inspiré L’exercice du pouvoir, un membre du cabinet du ministre des Finances partant pantoufler dans le privé fait cet aveu qui résume tout : « Nous sommes 50 sur une tête d’épingle (…) Nous avons le pouvoir mais nous n’avons pas la puissance d’agir ». Ainsi, sur les 5 000 énarques formés depuis la fin de la seconde guerre mondiale, un bon millier a déjà « cannibalisé » toutes les sphères de pouvoir et d’influence dans l’appareil d’État puis les grandes entreprises.

Conséquences pour l’entreprise

Cette situation n’est pas sans conséquences et sans questions pour l’entreprise elle-même et ses employés. On les pressent d’ailleurs aisément : comment prendre le temps de connaître des hommes, des métiers, des produits et des marchés et des cultures internes lorsqu’après des études et un passage réussi en cabinet ministériel, tel membre du grand corps est propulsé au sommet d’une entreprise à qui il va donner le la ? Car telles sont en effet les élites françaises, sans doute les meilleures au monde et formées aux meilleures écoles, cultivées, toujours en surplomb… Elles excellent dans le gouvernement des choses moins dans celui des hommes. Il leur manque trop souvent l'épreuve humaine, l'intuition, l'expérience, la sensibilité, l'intelligence du cœur qui fait comprendre ce qu'est une société et même quels sont les ressorts profonds des conduites économiques.

Quel management des talents est-il alors possible de mettre en place pour que la seule réussite scolaire de 16 à 20 ans ne représente pas un plafond de verre pour tous les autres managers issus du rang ? Pour que ce système ne disqualifie pas les générations porteuses de renouveau technologique dont notre pays a cruellement besoin ? Comment se percutent logique de corps et logique de compétences ? Comment se complètent-elles ? Car il ne s’agit pas de tirer à vue, ni de simplement dénoncer les élites ou les « prépas ». Il s’agit de rénover l’ascenseur social, d’inciter à la mobilisation des énergies en ouvrant vers une plus grande diversité dans les parcours professionnels. Il s’agit d’ouvrir les recrutements sur d’autres profils, d’autres perceptions du monde plus riches, plus diversifiées afin d’appréhender la complexité apportée par la globalisation et l’émergence d’une société de plus en plus numérisée. La révolution qui doit s’accomplir est autant dans les esprits, dans la culture que dans les institutions. Le problème, en effet, ne semble pas simplement lié à nos élites mais aussi à une certaine forme d’élitisme.

Il faut à la France des individus formés de manière rigoureuse pour prendre et assumer des responsabilités. Il n’est cependant pas normal ni acceptable qu’à 23 ans, un cadre de haut niveau ait déjà « fait » sa carrière, sans un parcours initiatique en entreprise. Dans d’autres pays, les dirigeants continuent de prendre des risques tout au long de leur vie professionnelle alors qu’en France, la sortie d’une école prestigieuse permet de prétendre aux plus grandes destinées même si on ne connaît rien à l’entreprise. C’est anormal et dangereux.

Dangereux car la personne est sélectionnée sur la base d’un classement de sortie à l’ENA qui ne garantit aucunement le niveau de connaissances indispensables à une bonne prise de décision sur des fonctions pourtant essentielles. Un inspecteur des finances ne connaît rien en début de carrière, ni son appétence pour la fonction, encore moins l’effet que peuvent avoir ses décisions. Il faut attendre encore dix ans pour en faire un spécialiste de bon niveau, formation acquise en ayant fait prendre des risques à la structure qui l’emploie. Il paraît évident que si la sélection intervenait plus tard et sur travail fait et en fonction du bilan d’expérience, elle enrichirait les parcours professionnels, limiterait les risques et doterait le pays de personnes vraiment opérationnelles et de haut niveau. Cette modification générerait de plus un fort investissement dans les postes occupés.

La proposition de bon sens de l’actuel Ministre de l’Économie (l’énarque Bruno Lemaire) qui consistait à transformer l’ENA en une école de formation continue ouverte à des fonctionnaires ayant déjà exercé sera-t-elle appliquée par le nouveau pouvoir ? C’est une décision cruciale pour notre pays qui sera sans doute remisée, comme toutes les tentatives de réformes depuis trente ans.

La volonté de changement s'évalue à ce type de mesure. Le nouveau pouvoir qui ouvre un nouveau round de négociation sur la formation professionnelle devrait le comprendre. Reformer en profondeur, rénover les systèmes de prise de décision et de commandement et enfin prôner l’espoir, cela suppose des actions concrètes pour rétablir une justice organisationnelle dans le pays. Pour cela, il convient d’en finir avec les privilèges, les effets de rente dus au simple diplôme initial, rétablir une juste récompense pour ceux qui se sont investis parfois à corps perdu pour progresser dans leur travail et dans leur carrière. Oui, il faut redonner l’envie de s’investir et permettre à tous ceux qui veulent s’engager au sein de l’entreprise ou du service public de le faire en sachant que leurs efforts déployés en vue d’une ascension  sociale ne se traduiront pas par une disqualification en raison des effets de corps du fait qu’ils n’auront pas fait la bonne école au départ de leur carrière. Oui, la France a besoin d’un profond renouvellement de ses élites, notamment pour affronter les vagues numériques actuelles qui ne peuvent l’être avec des apparatchiks aux commandes. Osons redonner des horizons à ceux qui s’investissent dans leur travail. En espoir comme en amour, seules les preuves comptent.   
 

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