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Retraites des femmes : encore des inégalités malgré les dispositifs de solidarité
Selon le Conseil d’orientation des retraites, les pensions des femmes représentent en moyenne 55 % de celles des hommes, alors qu’elles auraient atteint à peine 46 % si les droits familiaux et autres dispositifs de solidarité n’existaient pas.
Les règles relatives de calcul des pensions et les dispositifs de solidarité en matière de retraite réduisent et parfois accentuent les écarts de pension qui résultent directement des disparités sur le marché du travail.
Certaines règles s’avèrent relativement défavorables aux assurés à carrière courte dont beaucoup de femmes. C’est le cas du calcul du salaire de référence sur les 25 meilleures années au régime général ; c’est aussi le cas de la règle des 200 heures de SMIC pour valider un trimestre (devenues 150 heures depuis la loi du 20 janvier 2014), combinée avec les règles de calcul du salaire de référence, pour certaines carrières précaires avec temps partiel court.
Écarts réduits
Cependant, les dispositifs de solidarité du système de retraite réduisent significativement les écarts de pension entre hommes et femmes : droits familiaux, minima de pensions, périodes validées au titre du chômage, de la maladie, de la maternité ou de l’invalidité, départs anticipés etc. En 2008, ils relèvent de 9 points le ratio entre les montants moyens des pensions des hommes et femmes, qui passe de 45,9 % à 55,2 % (sur le champ des retraités de droit propre âgés de 60 ans ou plus et résident ou non en France).
En effet, l’ensemble des dispositifs de solidarité représente 29,7 % des masses de pension de droit propre versées aux femmes en 2008, contre 16,0 % pour les hommes, dont respectivement 13,2 % et 3,9 % pour les seuls droits familiaux.
La part des droits familiaux dans les pensions versées représente 13,2 % pour les femmes, contre 3,9 % pour les hommes.
- Protection sociale parrainé par MNH
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