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23 / 05 / 2013 | 33 vues
Patrice Clos / Abonné
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La fédération patronale du transport de fonds dénonce l'accord de reprise du personnel

Lors de la réunion de la commission paritaire des transport de fonds et valeurs du mardi 14 mai 2013, l'intersyndicale FO-CFDT-CFTC-CFE-CGC a constaté sans surprise le comportement irresponsable et incohérent de la Fédération des entreprises de la sécurité fiduciaire.

Son représentant a tenté en vain de justifier la dénonciation totale par FEDESFI de l'accord du 7 novembre 2011, relatif à la reprise du personnel en cas de changement de prestataire.

L'intersyndicale s'est exaspérée de cette position qui confirme un total mépris à l'égard des salariés du secteur et des organisations syndicales qui les représentent.

Une énième fois, le débat contradictoire est rejeté par FEDESFI qui démontre ainsi, son manque de courage et son indifférence quant au sort réservé aux salariés peut-être concernés demain par les pertes de marchés.

Face a cette position insupportable, l'intersyndicale a refusé de poursuivre les débats et le président, faute de quorum, a levé la séance.

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Par courrier du 26 avril dernier, l’Union des Fédérations de Transport (UFT), mandatée par la Fédération des Entreprises de la Sécurité Fiduciaire (FEDESFI), a annoncé la dénonciation de l’accord du 7 novembre 2011 relatif à la reprise du personnel en cas de changement de prestataire dans le transport de fonds (accord dit «de transférabilité»). Avant de réagir, et en désaccord total avec cette décision, Force Ouvrière a préféré attendre la réunion du 14 mai pour que FEDESFI puisse s’expliquer. Face à des arguments peu convaincants et brouillons, l’Intersyndicale CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO a rédigé un communiqué de presse en date du 15 mai, dénonçant la prise de position de cette organisation patronale. FEDESFI, consciente probablement que les arguments mis en avant au cours de la réunion du 14 mai étaient loin d’être crédibles, a décidé de donner des explications dans un courrier du 16 mai. Voici un résumé des arguments évoqués qui mettent soi-disant en évidence les difficultés rencontrées dans l’application de l’accord: 1 - «une inadaptation structurelle du texte actuel qui ne pouvait être traitée par quelques retouches mais nécessitait une réécriture complète…» Réponse FO: Comment peut-on expliquer que FEDESFI a elle-même présenté, le 20 mars dernier, un projet d’avenant proposant ces mêmes «retouches»? Ce projet d’avenant devait être signé au cours de la réunion du 14 mai et aurait dû permettre ainsi de corriger certains dysfonctionnements de l’accord. Autrement dit, FEDESFI présente un projet avec lequel elle estime ensuite être en parfait désaccord. Si cela n’est pas de l’incohérence! 2 - «une dénaturation de l’accord, avec l’introduction d’incitations financières par une des entreprises lors de l’un des premiers transferts significatifs, venant d’emblée anéantir l’applicabilité de cet accord pour le futur en le transformant de facto en pseudo plan social…» Réponse FO: Au cours de la négociation de l’accord de 2011, le thème de l’incitation financière avait été ouvertement abordé en séance et les représentants de FEDESFI (de diverses entreprises) avaient préféré renvoyer ce type de négociation au sein de chaque entreprise sortante. Comment cette organisation patronale peut-elle se permettre de critiquer aujourd’hui quelque chose qu’elle a elle-même encouragée hier? En quoi une incitation financière pour préserver l’emploi d’un salarié et l’accompagner dans son transfert est-elle scandaleuse à partir du moment où les dispositions de l’accord sont respectées? 3 - une mauvaise volonté évidente de certaines entreprises entrantes pour faire vivre cet accord (rejets massifs de dossiers de transfert pour des motifs non visés par l’accord…) Réponse FO: Ce type de pratiques a effectivement été constaté au sein de toutes les entreprises concernées, souvent en raison de mauvaises gestions locales des dossiers (non-respect des délais fixés par l’accord, dossiers incomplets ou erronés etc.), mais aussi par mésentente entre plusieurs dirigeants. Les salariés doivent-ils subir les conséquences du mauvais relationnel entre ces dirigeants d’entreprise? Doivent-ils être victimes de la mauvaise volonté de petits chefs locaux? En conclusion, et après avoir démontré que les arguments développés par FEDESFI pour dénoncer cet accord sont infondés, Force Ouvrière maintient ses propos tenus en réunion. «FEDESFI, en dénonçant l’accord du 7 novembre 2011: - apporte la preuve de son impuissance et son incapacité à gérer les ressources humaines; - privilégie le licenciement au détriment du maintien de l’emploi.» Force Ouvrière n’en restera pas là et s’engage à mettre tout en œuvre pour que les salariés de cette profession soient sécurisés par un accord identique à celui existant.