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17 / 12 / 2009 | 41 vues
Floréal Pinos / Membre
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Grève sur les autoroutes gérées par Vinci le 18 décembre

Toutes les organisations syndicales d’ASF (Autoroutes du Sud de la France) ainsi que celles de Cofiroute, sociétés du pôle Vinci Autoroutes, ont déposé un préavis de grève sur les salaires et les conditions de travail pour le vendredi 18 décembre 2009. Cet appel collectif (une première depuis la privatisation d’ASF en 2006) est un début de réponse à l’échec des négociations salariales. Malgré les très bons résultats d’ASF dans un contexte national de crise, les  directions, enfermées dans une position dogmatique refusent de s’engager dans des augmentations salariales, et ceci sous le seul prétexte d’une inflation qui sera proche de zéro en 2009.

De plus, la dégradation des conditions de travail et ses conséquences en termes de stress et de mal-être au travail ne cessent de s'amplifier :

  • après l'opération « séduction et paix sociale » nécessaire à la « bienvenue » de Vinci, suite à la vente tumultueuse des sociétés concessionnaires d'autoroutes au privé ;
  • après la mise en place progressive des hommes forts du groupe de BTP Vinci ;
  • après la réduction orchestrée et inexorable des effectifs et ses conséquences sur la sécurité des usagers ;
  • après le dogme cher à Vinci du « juste ce qu'il faut » qu'il convient de traduire par des rétrécissements incessants des budgets et leurs conséquences en termes de qualité du service rendu aux usagers ;
  • après la mise en tension de tous les métiers, de toutes les filières, entrainant une dégradation des conditions de travail génératrice de stress et d'insécurité professionnelle ;
  • et avant l’augmentation tarifaire prévue pour le 1er février 2010.

Voici une nouvelle tranche du chantier avec des augmentations salariales en berne, dans un contexte où le pôle Vinci Autoroutes se porte bien, avec une activité qui se redresse et un chiffre d'affaires qui est supérieur aux attentes.

Vinci entre aujourd'hui dans une nouvelle phase :

  • celle ci se fera-t-elle sans ses salariés, qui par leur professionnalisme assurent aux usagers des autoroutes un service de qualité, dans un contexte de plus en plus difficile, et qui ont de surcroît permis que le groupe traverse la crise plutôt mieux que bon nombre d'entreprise ?
  • celle se fera-t-elle également au détriment des usagers, en droit d’attendre un service à la hauteur du péage ?
Le slogan de Vinci est significatif : « les vraies réussites sont celles que l'on partage ». Certes, mais avec qui ?
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