Organisations
Est-ce la disparition progressive de l'ENA ?
Le gouvernement veut mettre fin au classement de sortie de l'ENA. Or, il s'agit de l'une de ses caractéristiques essentielles. Est-ce un signe envers ceux qui plaident pour sa fermeture ?
Nous prétendons avoir la meilleure administration au monde et pourtant, elle est constamment critiquée, comme l'ENA (École Nationale de l'Administration), censée former ses élites.
Créée en 1945, l'ENA avait pour objectif de former les hauts fonctionnaires de la fonction publique d'État, et de démocratiser l'accès à cette dernière en se basant sur le talent et le travail, vérifiés par des concours.
La sélection à l'entrée de l'école est impitoyable.
Elle se fait déjà par concours, décliné en 3 versions : un concours externe accessible à tous les candidats titulaires au minimum d'un diplôme de deuxième cycle (licence ou équivalent) ; un concours interne réservé aux agents de la fonction publique ayant au moins quatre années de service effectif et, plus récemment, un troisième concours ouvert aux candidats ayant une expérience professionnelle en dehors de la fonction publique (élus et salariés du secteur privé). À l'issue de leur scolarité, de 27 mois pendant lesquels ils sont rémunérés, les élèves choisissent leur affectation en fonction de leur classement de sortie.
Les corps les plus prestigieux et/ou les plus rémunérateurs sont pris en premier, soit le Conseil d'État, la Cour des Comptes et l'Inspection des Finances. Certains intègrent le corps des administrateurs civils, le quai d'Orsay (Affaires étrangères), les tribunaux administratifs ou les Chambres régionales des comptes. Quoi qu'il en soit, un passage par l'ENA garantit une solide situation sociale et professionnelle.
Mauvais esprit que nous sommes, on pense au rejeton d'une grande famille dans les affaires (Bolloré, Bouygues, Pinault, Lagardère etc) qui serait bien au Conseil d'État, mais dont le classement dans le système actuel ne permet pas la chose... On voit bien tous les dangers de favoritisme, voire de népotisme, qui menacent à travers cette réforme.
La sélection par le classement de sortie est seule garante d'une réelle égalité des chances, basée sur des notes, et donc sur le travail et le talent de l'élève. C'est la conception républicaine de l'élite. C'est loin d'être parfait, mais on n'a pas fait mieux...
Nous prétendons avoir la meilleure administration au monde et pourtant, elle est constamment critiquée, comme l'ENA (École Nationale de l'Administration), censée former ses élites.
Créée en 1945, l'ENA avait pour objectif de former les hauts fonctionnaires de la fonction publique d'État, et de démocratiser l'accès à cette dernière en se basant sur le talent et le travail, vérifiés par des concours.
La sélection à l'entrée de l'école est impitoyable.
Elle se fait déjà par concours, décliné en 3 versions : un concours externe accessible à tous les candidats titulaires au minimum d'un diplôme de deuxième cycle (licence ou équivalent) ; un concours interne réservé aux agents de la fonction publique ayant au moins quatre années de service effectif et, plus récemment, un troisième concours ouvert aux candidats ayant une expérience professionnelle en dehors de la fonction publique (élus et salariés du secteur privé). À l'issue de leur scolarité, de 27 mois pendant lesquels ils sont rémunérés, les élèves choisissent leur affectation en fonction de leur classement de sortie.
Les corps les plus prestigieux et/ou les plus rémunérateurs sont pris en premier, soit le Conseil d'État, la Cour des Comptes et l'Inspection des Finances. Certains intègrent le corps des administrateurs civils, le quai d'Orsay (Affaires étrangères), les tribunaux administratifs ou les Chambres régionales des comptes. Quoi qu'il en soit, un passage par l'ENA garantit une solide situation sociale et professionnelle.
- Le gouvernement veut supprimer ce mode d'affectation et le remplacer par la priorité donnée aux administrations, qui exprimeraient leur choix préférentiel sur la base des CV des candidats et après des entretiens organisés sous forme collégiale. Compte tenu du cursus commun des élèves, on a du mal à imaginer en quoi le système actuel pose problème, sauf à penser qu'il ne permet pas d'attirer sur le meilleur chemin ses petits protégés...
Mauvais esprit que nous sommes, on pense au rejeton d'une grande famille dans les affaires (Bolloré, Bouygues, Pinault, Lagardère etc) qui serait bien au Conseil d'État, mais dont le classement dans le système actuel ne permet pas la chose... On voit bien tous les dangers de favoritisme, voire de népotisme, qui menacent à travers cette réforme.
La sélection par le classement de sortie est seule garante d'une réelle égalité des chances, basée sur des notes, et donc sur le travail et le talent de l'élève. C'est la conception républicaine de l'élite. C'est loin d'être parfait, mais on n'a pas fait mieux...
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