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17 / 11 / 2018 | 190 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Inscrit(e) le 16 / 11 / 2007

Dialogue social : à la recherche de la proximité

Représentants des salariés et des directions partagent le besoin de renforcer les liens avec les salariés pour que la réalité de la vie en entreprise soit mieux appréhendée dans les décisions. Voilà pour la théorie. En poussant à la concentration, le passage au CSE pose la question de la capacité des représentants à garder le lien.

L’enjeu est d’autant plus important pour les élus que, dans le même temps, les directions mettent de plus en plus en place des approches participatives impliquant directement les salariés. À l’instar de la Maif, par exemple, qui a impliqué 10 % des salariés dans des groupes de travail sur la nouvelle organisation du travail. Un préalable à la négociation de l’accord avec des syndicats dont les représentants se sont impliqués en amont dans les groupes de travail. Chez Thales, l’accord de QVT intègre la mise en route de groupes d’expression au sein desquels les syndicats entendent bien se nourrir de la réalité du travail. Mais les représentants du personnel sont aussi libres de jouer leur propre partition. Les heures d’informations syndicales, sur le temps de travail, attirent du monde quand les sujets portés sont bien choisis et bien amenés. Le tout avec le souci d’impliquer tous les participants. Les réseaux sociaux fonctionnent aussi très bien, comme l’illustre le cas des 11 000 salariés d’Orange de la communauté des Zagrums qui échangent plusieurs centaines de contributions par jour sur un groupe privé Facebook. Dans ce groupe, aucun signe extérieur de syndicalisme ne transpire mais une large partie de l’équipe de modérateurs est issue des différents syndicats de l’entreprise. Le professionnel et le personnel se mélangent souvent dans ces groupes. C’est ainsi que les activités sociales et culturelles des CE et CSE représentent aussi des leviers pour impliquer les salariés davantage, sans les prendre pour de simples consommateurs de prestations.

Au-delà du référendum et des sondages, comment donner plus de place à l’expression collective des salariés ?

C’est le sujet du premier atelier du dialogue social de proximité auquel Miroir Social, Trouver une formation CSE et Dialogue Entreprise vous proposent de participer le 4 décembre à Paris. Vous y retrouverez notamment les interventions de :

  • Gregory Lewandowski, délégué syndical CGT chez Thales,
  • Adel Rachedi, délégué syndical CAT à la MAIF,
  • Sébastien Crozier, président CFE-CGC d'Orange,
  • et Gabriel Artero, président de la fédération CFE-CGC de la métallurgie.

Sur un format 9h00-12h30, trois autres ateliers vont sont proposés, toujours avec le fil directeur de la proximité, vu tant sous l’angle des représentants du personnel que sous celui des directions.

Pour accompagner les salariés individuellement dans leurs parcours professionnels et les aider lorsqu’ils sont en situation de fragilité, professionnelle ou pas, il y a là encore de la place tant pour les managers que les représentants du personnel avec des approches forcément différentes pour mieux se compléter. Les besoins sont présents en matière d’accès à la formation, de valorisation des compétences et des expériences ou de conseils sur l’orientation professionnelle. De quoi nourrir des approches plus collectives à partir des besoins individuels pour les syndicats dont certains accompagnent les syndicats dans la préparation de leur évaluation, par exemple. La CFDT d’Accenture a mis en place une stratégie systématique de prise de contact avec les salariés recrutés depuis un an (après leurs deux périodes d’essai). L’objectif est de faire le point sur l’intégration de plus de 700 salariés par an. Une stratégie gagnante que de prendre cette place laissée vacante par la DRH... Mais l’accompagnement peut aussi prendre la forme de l’entraide sur des volets plus personnels. Chez HPE, à l’initiative de la CFTC, une vingtaine de délégués sociaux a ainsi été formée sur deux jours. Un réseau inter-entreprises des délégués sociaux a été élaboré avec la volonté de fédérer les initiatives, d’où qu’elles viennent, dans le cadre de l’Association nationale des réseaux d’entraide d’entreprise (ANREE).

Le deuxième atelier porte donc sur l’accompagnement individuel des salariés en recherche de nouveaux horizons professionnels ou en difficulté.

Aux côtés de notre partenaire Oasys Consultants, retrouvez les interventions de :

  • Jean-Paul Vouiller, délégué syndical CFTC chez HPE et initiateurs des délégués sociaux d'entreprise,
  • Valérie Quehen, déléguée syndicale CFDT chez Accenture.

La recherche de la proximité, c’est aussi s’assurer que les modalités des accords négociés et signés s’appliquent effectivement aux salariés. Négocier un accord est une chose, le faire appliquer sur le terrain en est une autre. En matière d’organisation du travail, cela a parfois du mal à suivre, à l’instar de chez cet assureur où le dispositif de médiation mis en place par l’accord sur la qualité de vie au travail se révèle inefficace. Cela fonctionnait mieux avant l’accord pour résoudre les incidents relationnels… Quelle sera l’efficacité des groupes d’expression prévus par l’accord de QVT de Thales ? Quelle sera la motivation des managers à jouer le jeu ? En matière d’égalité professionnelle, le suivi des accords se révèle également parfois compliqué.

Quels moyens les directions donnent-elles à leurs managers pour faire vivre les accords, quels moyens pour les représentants du personnel afin de suivre la mise en oeuvre des accords ? Ces questions seront au coeur du troisième atelier.

Aux côtés de notre partenaire Stimulus, retrouvez les interventions de :

  • Bernard Salengro, expert de la santé au travail à la CFE-CGC,
  • Christine Fourage, secrétaire générale du SNPEFP CGT,
  • Xavier Burot, secrétaire fédérale CGT des sociétés d'études
  • et d'un négociateur FO de PSA (à confirmer).

Encore faut-il que les compétences mises en œuvre par ces courroies de transmission du dialogue social que sont les représentants du personnel et les managers soient reconnues. Encore faut-il aussi que le temps passé par l’encadrement pour faire vivre le dialogue social ne soit pas du temps masqué ou vécu comme une contrainte. Encore faudrait-il encore que l’engagement des représentants du personnel ne soit pas un sacrifice.

Le quatrième atelier sera l’occasion de voir comment les dispositifs officiels et les accords d’entreprise valorisent aujourd’hui les compétences des acteurs d’un dialogue social de proximité : représentant du personnel et manager.

Aux côtés de notre partenaire Sextant Expertise, retrouvez les interventions de :

  • Catherine Pinchaut, secrétaire nationale CFDT,
  • Philippe Detrez, conseiller confédéral CGT,
  • Jean-Christophe Sciberras, DRH de Solvay,
  • et d'un représentant de la DGEFP pour la certification des représentants du personnel et des mandataires syndicalistes (à confirmer).

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