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À quoi peu donc bien encore servir la visite d'aptitude à l’emploi public ?
Toutes les recrues des trois fonctions publiques doivent passer une visite médicale d'aptitude à l'emploi public. Une visite qui a tout d’une formalité puisqu’elle ne concerne pas le poste du travail. Près de 2 000 médecins libéraux agréés par les préfectures assurent ces « consultations républicaines », avec un tarif majoré à 34,50 euros. Des consultations de routine, apportées sur un plateau par les employeurs publics, qui peuvent représenter une part importante de l’activité des médecins. Surtout dans des zones où les fonctionnaires sont sur-représentés.
Une visite d'aptitude à l'emploi public qui mériterait d'autant plus de passer aux oubliettes que ce sont les médecins de prévention, l’équivalent du médecin du travail du privé (même cursus de formation initiale), qui se frottent depuis 1982 à la réalité des postes de travail au sein des employeurs publics.
Supprimer la visite médicale d'aptitude à l'emploi public permettrait non seulement de faire des économies mais aussi de recentrer l'activité des médecins agréés sur les avis d'experts qu'ils sont amenés à donner sur l’octroi ou le renouvellement des congés de maladie, la reprise de fonctions à l’issue de ces congés ou encore l’inaptitude. Un rôle du médecin agréé comparable, dans ce cadre, à celui des médecins conseils de sécurité sociale à l’égard des salariés du privé.
- La place essentielle de l’expertise médicale n’a pas manqué d’être rappelée à l’occasion des 11èmes journées nationales de la médecine agréée, organisées à Paris les 19 et 20 octobre 2012, par l’association des médecins agréés de la région Île-de-France (AMARIF) sous l’égide de la fédération nationale des associations de médecins agréés.
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