Organisations
97 branches sur 175 ont des minima inférieurs au SMIC
Il est indispensable que la prochaine revalorisation du SMIC, prévue au 1er janvier 2012, s’accompagne d’un « coup de pouce, sans quoi elle sera sans effet sur les salariés », a prévenu Marie-Alice Medeuf- Andrieu, Secrétaire confédérale FO chargée du secteur Conventions collectives.
Telle est l’orientation qui devait être défendue par la Confédération le 15 décembre, lors de la Commission nationale de la négociation collective.
Mais le gouvernement devait, selon toute probabilité, lors de ses annonces sur le SMIC ce jour-là, se conformer à l’avis d’un groupe d’experts. Dans un rapport annuel préparatoire à la réunion du 15 décembre, ce groupe, composé de cinq économistes chargés pour la troisième année par le gouvernement d’émettre un avis sur la question, a préconisé de limiter le relèvement du SMIC «à l’application des mécanismes automatiques légaux».
Compte tenu de la hausse automatique de 2,1% intervenue au 1er décembre 2011, les experts ont indiqué que cette application «aboutira à une revalorisation supplémentaire très faible au 1er janvier 2012». En raison de l’accélération de l’inflation au-delà de 2% –2,1% en novembre–, le SMIC a été augmenté au 1er décembre, passant de 9 euros à 9,19 euros brut l’heure, soit 1 393,82 euros brut mensuels pour une durée de travail de 35 heures par semaine.
«Le SMIC n’a pas connu de coup de pouce depuis cinq ans», rappelle Marie-Alice Medeuf- Andrieu, qui souligne la nécessité de «maintenir le pouvoir d’achat des salariés».
Le 8 décembre, lors d’une réunion tripartite sur le suivi des négociations salariales de branche, FO a constaté que «toute revalorisation du SMIC entraîne irrémédiablement la chute de nombreux minima salariaux de branche au-dessous du SMIC» –dans les branches qui ne négocient pas d’évolution des grilles de salaires.
Résultat: un tassement de ces grilles qui étouffe à la base les possibilités d’évolution salariale, et donc d’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs.
Selon une étude du ministère du Travail, 159 branches, totalisant environ 10 millions de salariés, affichaient un premier coefficient de rémunération supérieur au SMIC avant la revalorisation du 1er décembre.
Depuis, seules 78 branches ne couvrant plus que 5,3 millions de salariés sont dans cette configuration. Quatrevingt- dix-sept branches ont au moins un coefficient en dessous du SMIC (6,1 millions de salariés concernés). Parmi celles-ci, 81 branches ont vu leurs minima de salaires rattrapés par le SMIC au 1er décembre, et 16 étaient déjà «dans le rouge».
«Pour remédier à ce phénomène de tassement des grilles qui se généralise, il est urgent que la clause de rendezvous automatique soit rendue obligatoire dans tous les accords de branche», affirme Marie- Alice Medeuf-Andrieu.
Telle est l’orientation qui devait être défendue par la Confédération le 15 décembre, lors de la Commission nationale de la négociation collective.
Mais le gouvernement devait, selon toute probabilité, lors de ses annonces sur le SMIC ce jour-là, se conformer à l’avis d’un groupe d’experts. Dans un rapport annuel préparatoire à la réunion du 15 décembre, ce groupe, composé de cinq économistes chargés pour la troisième année par le gouvernement d’émettre un avis sur la question, a préconisé de limiter le relèvement du SMIC «à l’application des mécanismes automatiques légaux».
Compte tenu de la hausse automatique de 2,1% intervenue au 1er décembre 2011, les experts ont indiqué que cette application «aboutira à une revalorisation supplémentaire très faible au 1er janvier 2012». En raison de l’accélération de l’inflation au-delà de 2% –2,1% en novembre–, le SMIC a été augmenté au 1er décembre, passant de 9 euros à 9,19 euros brut l’heure, soit 1 393,82 euros brut mensuels pour une durée de travail de 35 heures par semaine.
«Le SMIC n’a pas connu de coup de pouce depuis cinq ans», rappelle Marie-Alice Medeuf- Andrieu, qui souligne la nécessité de «maintenir le pouvoir d’achat des salariés».
Le 8 décembre, lors d’une réunion tripartite sur le suivi des négociations salariales de branche, FO a constaté que «toute revalorisation du SMIC entraîne irrémédiablement la chute de nombreux minima salariaux de branche au-dessous du SMIC» –dans les branches qui ne négocient pas d’évolution des grilles de salaires.
Résultat: un tassement de ces grilles qui étouffe à la base les possibilités d’évolution salariale, et donc d’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs.
Selon une étude du ministère du Travail, 159 branches, totalisant environ 10 millions de salariés, affichaient un premier coefficient de rémunération supérieur au SMIC avant la revalorisation du 1er décembre.
Depuis, seules 78 branches ne couvrant plus que 5,3 millions de salariés sont dans cette configuration. Quatrevingt- dix-sept branches ont au moins un coefficient en dessous du SMIC (6,1 millions de salariés concernés). Parmi celles-ci, 81 branches ont vu leurs minima de salaires rattrapés par le SMIC au 1er décembre, et 16 étaient déjà «dans le rouge».
«Pour remédier à ce phénomène de tassement des grilles qui se généralise, il est urgent que la clause de rendezvous automatique soit rendue obligatoire dans tous les accords de branche», affirme Marie- Alice Medeuf-Andrieu.
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