La « préservation des données sensibles » a pris tout son sens chez Tioxide, après qu'un chef de service ait par erreur laissé traîner un fichier laissant apparaître les notations du personnel du secteur de fabrication de pigment.

Cette liste laissait apparaître un classement du personnel, ce qui a fait bondir les salariés qui découvraient ainsi la méthode employée pour la notation.

Dans un communiqué paru en interne, la direction indique que les notes ont été augmentées et que le document était un brouillon...

La direction regrette que l'évaluation de performances ait été communiquée au personnel du TIO2 mais n’est-ce pas sa responsabilité de protéger les données personnelles des salariés ?

Pour mémoire, il y a quelques années, une secrétaire a été virée pour moins que cela.

• À noter qu’il était intéressant d’apprendre que des notes étaient attribuées par le N+2 ainsi que des propositions de personnes méritantes à la DRH, avant que les contremaîtres ne se soient réunis, le document est daté du 2 décembre alors que la réunion des CM s’est tenue le 10.

Quand on entend ensuite que ce N+2 a dit à un salarié réputé « tête dure » qu’il lui avait donné le mérite et que les contremaîtres le lui ont retiré, quelle prise de responsabilité ! Cela promet des tensions à venir, qui ne sont pas prêtes de se résorber.

Les travers sur la méthode des évaluations sont aujourd’hui apparus au grand jour et le moins que l’on puisse dire, c’est que les demandes répétées tant du CHSCT que du comité d’entreprise pour être valablement informés et consultés sur les méthodes utilisées prennent tout leur sens.

Était-ce prémonitoire ? Le syndicat UNSA, qui avait demandé sans succès à être consulté sur les évaluations de performances l'an dernier, avait saisi son cabinet d'avocats pour arrêter le système début janvier. Le CHSCT a suivi le 14 janvier dernier, la même démarche en mandatant son secrétaire pour saisir la justice et le comité d'entreprise devrait en faire autant d'ici la fin de ce mois.