Salaire : grève à la MGEN sur fond d’échec de la négociation dans la branche
La négociation sur les salaires à la MGEN se traduit par une proposition d’augmentation collective de 0,3 % pour les salaires inférieurs à 30.000 € bruts annuels et de 0,2 % pour les autres.
Largement insuffisant pour l’intersyndicale (UNSA, CGT, CFDT, CFTC et CFE-CGC) qui se donne comme point de référence la progression de 1,2 % dans la fonction publique. « Nos métiers sont comparables et il est logique que nous tentions d'obtenir pareillement sur notre champ professionnel », avance l’intersyndicale qui appelle à la grève ce mercredi 15 février.
La priorité de la direction va, comme l’année dernière, aux mesures individuelles avec une enveloppe globale de 7 millions d’euros à négocier soit entre 2,5 % et 2 % de la masse salariale selon les périmètres. Priorité au développement commercial. L’enveloppe de la part variable des commerciaux est ainsi doublée pour passer à 0,45 % de la masse salariale.
Fin de la convention collective ?
Ce mouvement de grève s’inscrit sur fond d’échec de la négociation sur les salaires au niveau de la branche des mutuelles avec des employeurs qui actent la fin de l’augmentation de la rémunération minimale annuelle garantie (RMAG) pour les 3 années à venir.
Les 60 % d'employeurs de la branche qui se bornaient à appliquer cette augmentation du salaire plancher devront, à la place, verser une prime de 150 € pour les rémunération inférieure à 19 000 € bruts et de 100 € pour les salaires compris entre 19 000 et 23 000 € bruts… « Sont-ce là les prémices d’un démantèlement de la convention collective de la mutualité ? », s’interrogent les syndicats de la branche.
À la MGEN, la RMAG est bien au-dessus de celle fixée par la branche puisqu’elle est fixée à 115 % du SMIC pour un temps plein.
- 115 % du SMIC = 1 702,31 € bruts mensuels (20 424 € annuels)
Reste que l’objectif de 100 % de salariés à un minimum de 120 % du SMIC n’a pas été atteint. Ce rehaussement du plancher s’est en effet accompagné d’une revendication à la hausse des salariés qui étaient à ce niveau ou juste un peu au-dessus.
- Fin 2015, 79,5 % des salariés touchaient au moins 120 % du SMIC.
En 2015, les partenaires sociaux de la branche avaient décidé unilatéralement d'une augmentation de 0,2 % de la RMAG fixée à 17 403,74 € bruts mensuels.
2 400 personnes ont pour le moment signé la pétition qui demande aux employeurs de la branche de revenir à la table des négociations…