Organisations
Que penser du nouveau coup de tabac sur les marchés d'actions ?
Le 6 février, en clôturant avec en baisse de plus de 4 % après avoir dépassé le seuil des 6 %, Wall Street a rappelé aux investisseurs que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Cette baisse est la plus forte du Dow Jones en termes de points mais n’oublions pas qu’en renouant avec les 24 000 points, cet indice ne fait que retrouver le niveau qui était le sien mi-novembre 2017. Elle a malheureusement entraîné avec elle l’ensemble des places mondiales dont les bourses européennes qui abandonnent largement leurs gains accumulés depuis le début de l’année.
Au-delà de la baisse, l’élément fondamental à prendre en compte est la forte volatilité qui s’en est suivie puisque l’indice VIX, encore appelé « baromètre de la peur » s’est littéralement envolé.
À l’origine de cet affolement, la sensation de la part des investisseurs que les banques centrales auraient peut-être minoré le risque d’inflation. Cette crainte et la hausse de la volatilité étaient deux éléments que nous avions pris en compte en début d’année, lors de l’élaboration de notre scénario central et surtout de nos scénarios de risques. Mais si l'on regarde bien, les chiffres d’inflation salariale de la semaine dernière aux États-Unis sont en ligne avec ce que nous dit la Fed depuis plusieurs mois, notamment en matière de remontée de taux courts. Si les taux américains à dix ans semblent l’avoir bien noté à 2,88 %, le marché d'actions vient de le réaliser brutalement. Ce qui est paradoxal, c’est que cette baisse brutale des marchés d'actions entraîne les taux à la baisse (2,75 % à l’heure où nous écrivons) par l’effet de fuite vers la qualité.
À la lumière de ces événements, sommes-nous amenés à changer notre scénario central ? Non. Il est impératif de distinguer les facteurs techniques des facteurs fondamentaux. Sur un plan technique, la hausse subite de la volatilité entraînera des ventes automatiques de la part de tous les fonds systématiques qui ne doivent pas excéder un certain niveau de volatilité. Ils seront alors contraints de se séparer de positions d'« actions » qui contribuent à augmenter leur volatilité et précipiteront alors les cours à la baisse en l’absence d’acheteurs structurels. Pour cette raison, « la chasse aux bonnes affaires » n’est sans doute pas finie et il conviendra de guetter toutes les séances de « vente panique » pour renforcer la part d'actions des portefeuilles sous-investis qui n’auraient pas profité de l’appréciation des indices au cours du second semestre 2017.
Sur un plan fondamental, n’oublions pas que ce qui fait tanguer les marchés aujourd’hui est ce que tous les intervenants ont souhaité depuis dix ans, à savoir une reprise solide de l’activité mondiale et un léger regain d’inflation. En effet, on parle bien d’un léger regain d’inflation aux États-Unis et pas de spirale inflationniste. Nous en sommes loin et les facteurs structurels liés à la démographie et au développement incessant de la technologie contrecarrent cette spirale s’il en est besoin.
Il conviendra d’être très attentif à la publication des futurs indicateurs liés à la vigueur de l’économie et à la hausse du salaire horaire américain. Ces chiffres seront scrutés à la loupe et toute indication laissant penser à un tour de vis plus appuyé de la part des différentes banques centrales sera synonyme de volatilité et sans doute de baisse sur les marchés. Après avoir tant craint un risque déflationniste, les marchés financiers, qui n’en sont pas à un paradoxe près, la redoutent désormais…
En attendant, les actions européennes qui, contrairement à leurs consœurs américaines, n’ont pas excédé leur niveau moyen d’évaluation, bénéficient de cette croissance retrouvée dans un environnement de taux d’intérêts qui reste malgré les tensions récentes particulièrement bas.
En matière de taux d’intérêt, nous maintenons nos cibles inchangées dans notre scénario central, c’est-à-dire 3 % pour le dix ans américain et 0,80 % à 1,00 % sur le dix ans allemand. À noter, qu’en cas de dérapage fort des taux d’intérêt, nous verrions très probablement les banques centrales inverser leur discours en revenant à une tonalité plus accommodante de façon à éviter des mouvements de taux auto-réalisateurs.
Pour ces raisons, nous ne changeons pas notre scénario affiché au début de l’année qui repose sur une nouvelle année d’appréciation des actions européennes même si elle doit s’avérer moins robuste que l’année précédente. Nous réitérons notre prudence sur les actions américaines plus fortement valorisées.
Au-delà de la baisse, l’élément fondamental à prendre en compte est la forte volatilité qui s’en est suivie puisque l’indice VIX, encore appelé « baromètre de la peur » s’est littéralement envolé.
À l’origine de cet affolement, la sensation de la part des investisseurs que les banques centrales auraient peut-être minoré le risque d’inflation. Cette crainte et la hausse de la volatilité étaient deux éléments que nous avions pris en compte en début d’année, lors de l’élaboration de notre scénario central et surtout de nos scénarios de risques. Mais si l'on regarde bien, les chiffres d’inflation salariale de la semaine dernière aux États-Unis sont en ligne avec ce que nous dit la Fed depuis plusieurs mois, notamment en matière de remontée de taux courts. Si les taux américains à dix ans semblent l’avoir bien noté à 2,88 %, le marché d'actions vient de le réaliser brutalement. Ce qui est paradoxal, c’est que cette baisse brutale des marchés d'actions entraîne les taux à la baisse (2,75 % à l’heure où nous écrivons) par l’effet de fuite vers la qualité.
À la lumière de ces événements, sommes-nous amenés à changer notre scénario central ? Non. Il est impératif de distinguer les facteurs techniques des facteurs fondamentaux. Sur un plan technique, la hausse subite de la volatilité entraînera des ventes automatiques de la part de tous les fonds systématiques qui ne doivent pas excéder un certain niveau de volatilité. Ils seront alors contraints de se séparer de positions d'« actions » qui contribuent à augmenter leur volatilité et précipiteront alors les cours à la baisse en l’absence d’acheteurs structurels. Pour cette raison, « la chasse aux bonnes affaires » n’est sans doute pas finie et il conviendra de guetter toutes les séances de « vente panique » pour renforcer la part d'actions des portefeuilles sous-investis qui n’auraient pas profité de l’appréciation des indices au cours du second semestre 2017.
Sur un plan fondamental, n’oublions pas que ce qui fait tanguer les marchés aujourd’hui est ce que tous les intervenants ont souhaité depuis dix ans, à savoir une reprise solide de l’activité mondiale et un léger regain d’inflation. En effet, on parle bien d’un léger regain d’inflation aux États-Unis et pas de spirale inflationniste. Nous en sommes loin et les facteurs structurels liés à la démographie et au développement incessant de la technologie contrecarrent cette spirale s’il en est besoin.
Il conviendra d’être très attentif à la publication des futurs indicateurs liés à la vigueur de l’économie et à la hausse du salaire horaire américain. Ces chiffres seront scrutés à la loupe et toute indication laissant penser à un tour de vis plus appuyé de la part des différentes banques centrales sera synonyme de volatilité et sans doute de baisse sur les marchés. Après avoir tant craint un risque déflationniste, les marchés financiers, qui n’en sont pas à un paradoxe près, la redoutent désormais…
En attendant, les actions européennes qui, contrairement à leurs consœurs américaines, n’ont pas excédé leur niveau moyen d’évaluation, bénéficient de cette croissance retrouvée dans un environnement de taux d’intérêts qui reste malgré les tensions récentes particulièrement bas.
En matière de taux d’intérêt, nous maintenons nos cibles inchangées dans notre scénario central, c’est-à-dire 3 % pour le dix ans américain et 0,80 % à 1,00 % sur le dix ans allemand. À noter, qu’en cas de dérapage fort des taux d’intérêt, nous verrions très probablement les banques centrales inverser leur discours en revenant à une tonalité plus accommodante de façon à éviter des mouvements de taux auto-réalisateurs.
Pour ces raisons, nous ne changeons pas notre scénario affiché au début de l’année qui repose sur une nouvelle année d’appréciation des actions européennes même si elle doit s’avérer moins robuste que l’année précédente. Nous réitérons notre prudence sur les actions américaines plus fortement valorisées.
Pas encore de commentaires