Droit de grève : des attaques décomplexées
Membres du gouvernement et parlementaires notamment multiplient les déclarations, sur fond de vacances scolaires, de grèves à la SNCF (entre autres pour les carrières et les salaires) et alors que se tiendront l’été prochain en France les Jeux olympiques.
Les Français savent que la grève est un droit, mais aussi que travailler est un devoir, a déclaré le 14 février le Premier ministre. Le lendemain, Gabriel Attal engageait le Parlement à se saisir du sujet du droit de grève.
La ministre du Travail, Catherine Vautrin, se disant très attachée à la continuité du service public, estimait quant à elle, usant d’une formule médiatique connue, qu’il n’est pas acceptable de prendre en otages les Français pendant les vacances.
D’autres ministres ont fait des déclarations du même genre.
Ainsi Marie Lebec (Relations avec le Parlement), estimant qu’on peut s’interroger sur le recours au droit de grève quand on a une mission de service public. Pour elle, il faut sanctuariser des périodes sans préavis de grève.
Alors qu’une proposition de loi visant à interdire soixante jours par an toute grève dans les transports a été déposée au Sénat et pourrait être examinée en avril, le sujet du droit de grève, indiquait encore la ministre, pourrait venir à l’Assemblée, ou faire l’objet d’un accord avec les syndicats.
Face à la volonté d’encadrer le droit de grève et/ou de durcir la loi du 21 août 2007 sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs, la Confédération FO rappelle que le droit de grève constitue pour les salariés un droit fondamental garanti par la Constitution
(…). Elle enjoint de nouveau les pouvoirs publics et les employeurs à cesser de remettre en cause le droit de grève, et s’opposera chaque fois qu’il y aura à une atteinte au droit de grève.