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Dans le « nouveau Casino », vives inquiétudes sur l'emploi
Alors que le distributeur veut revenir à l’équilibre d’ici 2026 par le déploiement d’un nouveau plan stratégique, centré sur la franchise et les réductions des coûts, le SNTA-FO alerte sur les conséquences pour l’emploi.
Censé permettre un retour à l’équilibre (« avant frais financiers et dividendes ») à l’horizon 2026, le plan stratégique du groupe Casino, présenté mi-novembre, ne convainc pas .
« Les investissements annoncés [1,2 milliard d’euros sur quatre ans, lesquels ont déjà été entamés par des remboursements de dettes pour 521 millions d’euros, NDLR] sont insuffisants pour soutenir cet objectif », commente Nathalie Devienne, qui, secrétaire générale du SNTA-FO, se dit « très inquiète » pour l’emploi.
Le distributeur, qui revendique désormais 25.000 salariés et 7.700 magasins (sous sept enseignes), dont 80% déjà exploités en franchise, a annoncé en comité de groupe le passage en franchise de 180 des 400 magasins intégrés, aujourd’hui gérés par des GMNS (gérants mandataires non salariés), outre 90 potentielles fermetures.
Et il entend réaliser 600 millions d’euros d’économies de fonctionnement entre 2025 et 2028, dans les magasins et sièges, via des mutualisations de postes et par l’optimisation de la logistique.
Des « licenciements invisibles » par « centaines »
Concernant les sept plans sociaux en cours, la direction estime le nombre de départs contraints à 2.400 (contre 2900 annoncés), grâce au jeu des départs anticipés et des départs volontaires.
« Il faut attendre mi-janvier, une fois tous les reclassements internes confirmés, pour avoir une vision du nombre total de licenciements », tempère Nathalie Devienne. Mais ce bilan ne reflétera pas la réalité, alerte la militante qui pointe « tous les licenciements invisibles », lesquels se chiffreraient « par centaines ».
« Dans la plupart des magasins Casino repris par Intermarché, les démissions et les licenciements pour inaptitude se multiplient. Ces derniers sont nombreux aussi dans les magasins passés chez Auchan », note-t-elle.
Le syndicat, qui a constaté dans les magasins repris par Intermarché des disparités dans le versement des budgets de fonctionnement des CSE d’établissement, appelle l’enseigne à trouver « une procédure acceptée, validée et mise en application »