Malgré la baisse des résultats financiers de près d'un milliard d'euros, le total des primes d'intéressement et de participation sera supérieur à celui de l'an dernier, a calculé la CFDT du groupe Orange. Cette hausse est liée à des modalités de calcul qui privilégient les basses rémunérations. L'accord de participation signé en juin 2013 (par la CFDT, CGC, FO et SUD) prévoit que son montant, calculé selon une formule dérogatoire, est égal à 4 % du résultat d'exploitation. Une part de 80 % est liée au niveau de salaire (avec un plancher à 26 000 euros) et une autre de 20 % (égalitaire) dépend de la durée de présence dans le groupe sur l'année de référence.

Filiales moins bien loties

L'intéressement, lui, est calculé suivant deux indicateurs : l’un financier, l’autre basé sur la qualité de service perçu par le client. Au regard des résultats, ajoute la CFDT, 4,87 % de la masse salariale (sur 5 % maximum possible) seront consacrés au paiement de la prime, et les montants seront au total similaires à ceux versés l’année dernière. La plus forte variation positive (+ 300 euros) s'observe ainsi pour un salaire annuel de 20 000 euros, dont la prime (intéressement + participation) s'élèvera à 2 650 euros.

Dans certaines filiales, la situation est nettement moins enviable, comme le rappelle la CFE-CGC. À Sofrecom, les résultats 2013 n'ont pas permis de déclencher un intéressement. Quant à Netia et EGT, ces filiales n'ont pas d'accord intéressement, sauf pour leurs dirigeants qui touchent cette prime en tant que salariés de la maison mère.