Organisations
Noël Corbin, promu par Emmanuel Macron, quitte la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris en catimini
La nouvelle est tombée à la dernière minute vendredi 25 août : Noël Corbin, à la tête de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris, a annoncé dans un communiqué au personnel « quitter ses fonctions dès ce soir pour rejoindre le ministère de la Culture ». Annonce pour le moins surprenante alors qu'il n'était en place que depuis trois ans. D'autant plus au cœur de l'été. En fait, Noël Corbin vient juste de bénéficier d'une promotion de la part d'Emmanuel Macron en personne qui, « par décret », vient de le nommer « inspecteur général des affaires culturelles » (lire ici). Un bâton de maréchal à seulement 49 ans.
Bien que Noël Corbin soit, selon la formule du Journal des Arts, « un habitué des aller-retours entre la mairie de Paris et la rue de Valois », ce retour au ministère a tout de même surpris plus d'un observateur des arcanes de la haute fonction publique puisque la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris avait fait l'objet pendant son mandat d'une enquête officielle sur la souffrance au travail. Cette enquête décrivait de manière plutôt accablante « une organisation du travail et certains comportements managériaux clairement inacceptables au sein du siège de la direction des affaires culturelles », parlant même d'une « organisation toxique » (lire ici). L'affaire avait d'ailleurs fait tant de bruit au sein de l'Hôtel de Ville qu'elle avait fait craindre à Noël Corbin lui-même que cela ne freine sa carrière. Alors pourquoi cette promotion qui lui permet de revenir au ministère de la Culture par la grande porte ?
La réponse tient peut être dans cette information publiée par Le Figaro. En effet, selon le quotidien, Noël Corbin « aurait travaillé secrètement pour Emmanuel Macron » pendant sa campagne pour l'accession à la fonction suprême (lire ici). De quoi expliquer pour certains cette nouvelle promotion ? Ce ne serait alors pas très fluctuat voire carrément mergitur.