Si on en parlait vraiment du salaire des fonctionnaires ?
Les prix flambent et le pouvoir d'achat s'effondre. C'est la triste réalité pour les fonctionnaires. Plutôt que de longs discours, voici quelques chiffres éloquents.
En 2021, le gazole a augmenté de 12 %, le sans-plomb 95 de 16 % et le sans-plomb 98 de 17,5 %. Les augmentations successives du prix du gaz donnent le tournis : + 4,4 % en juin, + 9,9 % en juillet, + 5,3 % en août, + 8,7 % en septembre, + 12,6 % en octobre et + 12,6 % en décembre. Or, le pseudo-bouclier annoncé par Jean Castex n’a aucun effet sur toutes les augmentations déjà effectives.
Le prix de l’électricité atteint des niveaux historiques avec une augmentation de + 50 % en dix ans.
Qu’en est-il de la valeur du point d’indice dont l’augmentation doit compenser l’inflation, selon les principes du statut général des fonctionnaires.
Le pouvoir d’achat de la valeur du point d’indice s’effondre.
Entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2021, l’inflation en France était de 35,4 %.
Aujourd’hui, pour retrouver la valeur réelle du point d’indice de janvier 2000 (en euros constants), il faudrait en augmenter la valeur à hauteur de 22,68 %.
Pour les fonctionnaires, la perte est énorme, comme le montrent les exemples du tableau ci-dessous :
Traitement brut Traitement brut fictif au 1er janvier 2022 perte mensuelle
calculé à partir de la valeur indexée sur l’inflation
Catégorie A
Instituteurs
– 11e échelon 3 153,69 € 3 868,95 € 715,26 €
Catégorie B
1er grade – 13e
échelon 2 357,07 € 2 891,65 € 534,58 €
Catégorie C
1er grade – 12e
échelon 1 790,06 € 2 196,05 € 405,99 €
Le gouvernement refuse toute négociation sur la valeur du point d’indice, la grille de la fonction publique et les carrières. C'est inacceptable !