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12 / 04 / 2018 | 8 vues
Odile Richard / Membre
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Laïcité à Paris : les cadres de la ville en première ligne

Malgré le travail accompli depuis quelques années à la Ville de Paris afin de rappeler que la neutralité est l'une des valeurs fondatrices du service public, force est de constater que le principe de laïcité qui en découle est encore trop souvent bafoué. Mettant par là-même en difficulté les cadres qui ne trouvent pas toujours un soutien dénué d'ambiguïté auprès de l’administration ou des partenaires sociaux.

Des dérives encore trop nombreuses

Rappelons que depuis 2013, date des premières formations sur le sujet, déclinées notamment à la Direction de la propreté et de l'entretien (DPE) et renouvelées en 2016, puis la distribution dans les services du guide réalisé par l’administration « Laïcité et neutralité au sein des services publics de la Ville de Paris », ainsi que la désignation d’une personne de ressource au secrétariat général, toute la chaîne hiérarchique s’est impliquée afin de donner corps au quotidien au respect du principe de laïcité.

Malgré un important travail de pédagogie, des dérives sont hélas encore à déplorer, notamment dans certains ateliers où le travail s’organise autour du fait religieux.

On peut comprendre qu’un encadrant de proximité, isolé dans le monde clos de l’atelier, ne puisse ou ne sache trouver la réponse adéquate et préfère fermer les yeux sur certaines pratiques.

D’autant que notre exécutif, fort des dispositifs mis en place, fait semblant de croire que tous les problèmes ont été réglés.

Mais soyons clairs : le fait qu’un lieu de travail soit affecté par moment à une pratique religieuse, empêchant l’accès à des locaux communs à certains collègues (mettant à mal le fameux « vivre-ensemble ») n’est jamais acceptable. Le fait de quitter son poste de travail pour pratiquer une religion sur le temps de travail est sanctionnable, non seulement pour non-respect du principe de neutralité mais aussi pour absence de service fait.

De même, il est inexcusable de la part d’un syndicat de bafouer le principe de laïcité en mettant en cause les encadrants qui ont défendu son application.

Les encadrants, quel que soit leur grade, sont là pour accompagner et reformuler et lorsque le dialogue n’a pas abouti, leur rôle est de prendre des mesures qui peuvent aller de la mutation dans l’intérêt du service (qui, rappelons-le, n’est pas une sanction) à l’exercice du pouvoir disciplinaire.

L’UNSA attachés et encadrement supérieur considère que la pertinence du principe de laïcité et de sa mise en œuvre dans les services ne peut souffrir de restriction et s’attache à épauler les encadrants en difficulté.

En outre, elle est prête à travailler avec l’administration, sans faux-semblant, pour autant que cette dernière admette que les formations, la production d’un guide etc. ne sont qu’un préalable à une implication forte sur le terrain et un soutien sans faille à toute la chaîne hiérarchique.

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