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Compétitivité et emploi : une escroquerie intellectuelle
Compétitivité est le nouveau mot à la mode, un mantra agité par le MEDEF, son gourou, Pierre Gattaz et ses adeptes. Wikipedia donne une définition du mantra, assez bien adaptée aux circonstances : un mantra est une formule condensée, sans cesse répétée avec un certain rythme, dans un exercice de méditation ou à des fins religieuses. Ici, c’est la religion du profit maximum qui utilise cet exercice.
Revenons à ce mot magique : la compétitivité est la capacité à être dans les meilleurs (voire le meilleur) dans la compétition. Dans la compétition du commerce mondial, la France est-elle mal positionnée ? Comment mieux se positionner ? En baissant ses prix ?
De nombreuses entreprises françaises sont très bien situées dans leur secteur : citons Bic (n° 1 du stylo), Total (première entreprise française en termes de chiffre d'affaires en 2015 et cinquième entreprise d'Europe), Thales (présent dans 56 pays et leader du trafic aérien et sur bien d’autres marchés). Le groupe Carrefour était en 2013 au troisième rang mondial par son chiffre d'affaires. Naval France a gagné la compétition des sous-marins australiens. Sanofi occupe le quatrième rang mondial selon le chiffre d'affaires. Plastic Omnium est le leader mondial des pièces et modules de carrosserie. La liste est longue : la France était en 2015, 4ème derrière les États-Unis, la Chine et le Japon au classement « Global 500 ».
Mais prenons une entreprise de taille moyenne : Radiall (3 000 salariés). En 2014, son chiffre d'affaires de était de 279,3 millions d'euros, en croissance de 20,9 % par rapport à l'année précédente. Belle vitalité !
Gagner la compétition oblige-t-il à être moins cher ? Si tel était le cas, gageons que les Chinois voire les Bengalis seraient en tête des classements. Il existe bien d’autres critères : la qualité, le prix de possession, la technicité. Pourtant, le mantra est là, repris par le nouveau pouvoir politique : « il faut rénover le modèle social, libérer la croissance, libérer les entreprises, libérer le travail, faire sauter les verrous ». Le Premier Ministre déclare même que ses réformes veulent guérir la France de ses maux, le plus grave étant le chômage de masse. Mais précariser un peu plus les salariés, diminuer les moyens (pas les pouvoirs ; le pouvoir est toujours détenu par le PDG et sa cour) des représentants du personnel ne va pas développer l’emploi.
Revenons à ce mot magique : la compétitivité est la capacité à être dans les meilleurs (voire le meilleur) dans la compétition. Dans la compétition du commerce mondial, la France est-elle mal positionnée ? Comment mieux se positionner ? En baissant ses prix ?
De nombreuses entreprises françaises sont très bien situées dans leur secteur : citons Bic (n° 1 du stylo), Total (première entreprise française en termes de chiffre d'affaires en 2015 et cinquième entreprise d'Europe), Thales (présent dans 56 pays et leader du trafic aérien et sur bien d’autres marchés). Le groupe Carrefour était en 2013 au troisième rang mondial par son chiffre d'affaires. Naval France a gagné la compétition des sous-marins australiens. Sanofi occupe le quatrième rang mondial selon le chiffre d'affaires. Plastic Omnium est le leader mondial des pièces et modules de carrosserie. La liste est longue : la France était en 2015, 4ème derrière les États-Unis, la Chine et le Japon au classement « Global 500 ».
Mais prenons une entreprise de taille moyenne : Radiall (3 000 salariés). En 2014, son chiffre d'affaires de était de 279,3 millions d'euros, en croissance de 20,9 % par rapport à l'année précédente. Belle vitalité !
Gagner la compétition oblige-t-il à être moins cher ? Si tel était le cas, gageons que les Chinois voire les Bengalis seraient en tête des classements. Il existe bien d’autres critères : la qualité, le prix de possession, la technicité. Pourtant, le mantra est là, repris par le nouveau pouvoir politique : « il faut rénover le modèle social, libérer la croissance, libérer les entreprises, libérer le travail, faire sauter les verrous ». Le Premier Ministre déclare même que ses réformes veulent guérir la France de ses maux, le plus grave étant le chômage de masse. Mais précariser un peu plus les salariés, diminuer les moyens (pas les pouvoirs ; le pouvoir est toujours détenu par le PDG et sa cour) des représentants du personnel ne va pas développer l’emploi.
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Eh oui