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22 / 10 / 2014 | 356 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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La mairie de Paris recrute chèrement une ancienne élue

C’est une affaire qui tombe plutôt mal pour la Ville de Paris. Alors que plusieurs anciens élus ont été recasés à la mairie juste avant l’été avec des salaires confortables, une information qui avait fait scandale, voici que le quotidien Le Parisien révèle une nouvelle affaire du même type.

Cette fois, c’est au tour d’une ancienne conseillère du VIIème arrondissement, Laurence Girard, de se voir octroyer un emploi au sein de l’Hôtel de Ville. Le poste proposé est même des plus ronflants puisque Laurence Girard vient d’être nommée « directrice auprès du secrétaire général de la Ville de Paris ». Une directrice sans direction donc.

« Ce n’est pas parce ce que vous avez eu un engagement militant que cela doit vous fermer les portes de l’administration », se défend la Mairie dans Le Parisien. Un peu tout de même quand on « milite » dans la commune de cette même administration. D'autant que la municipalité parisienne aime brandir le bâton de la neutralité ou du droit de réserve à l'égard de ses agents (notamment syndicalistes). Il est vrai que certains ont parfois l'outrecuidance d'être un peu critiques avec sa politique.

« Mais Laurence Girard avait de l’expérience dans l’administration centrale », argumente même la municipalité. Sûrement en faisant référence au fait que l’ancienne élue avait été (déjà) nommée par le gouvernement Hollande, directrice générale de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSÉ). En revanche, ce qu’oublie de souligner la Mairie de Paris, c'est que Laurence Girard a aussi été secrétaire générale administrative du Parti socialiste pendant quatre ans.

Une dérive que ne manque pas de souligner Pierre-Yves Bournazel, élu UMP au conseil de Paris. « L’administration doit rester impartiale car elle est garante de l’intérêt général. C’est une question d’éthique. Bertrand Delanoë l’avait promis en arrivant en 2001 », rappelle d'ailleurs avec cruauté le conseiller d’opposition.

Cette affaire tombe d’autant plus mal que la mairie de Paris a présenté un plan d’économie de 150 millions d’euros environ pour son budget de fonctionnement de 2015. Un plan d’économie qui ne concerne visiblement pas le recrutement de Laurence Girard, à qui l'on offre l'un des postes les mieux payés de l’administration, pourtant imputé sur du fonctionnement.

Nul doute que ce plan d'économie touchera plutôt l’employé lambda, celui qui doit juste assurer le service public auprès des Parisiens. « Nous ne détruirons pas l’emploi mais certains départs à la retraite ne seront pas remplacés », a d’ailleurs déclaré au Parisien Julien Bargeton, adjoint aux finances de la Ville, lequel ajoute pour ceux qui n’aurait pas bien compris qu’« il n’y aura pas de licenciement mais des redéploiements de poste ».

Dans ce cas, le recrutement de Laurence Girard doit sûrement faire partie des simples redéploiements.

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