La profession de l’assurance évalue régulièrement ses pratiques en matière de mixité et de diversité. Retour sur le rapport 2014, centré sur les jeunes et les seniors.

Fruit d’une collaboration entre l’observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance, la FFSA et le GEMA, l’édition 2014 des indicateurs de mesure de la mixité et de la diversité dans l’assurance a été rendue publique le 6 octobre dernier, lors d'un forum organisé à la Maison de l'assurance.

 

Les jeunes et les seniors constituent l'axe principal d'analyse du rapport 2014, portant sur les données arrêtées au 31 décembre 2012.

À cette date, on recense 20 402 jeunes de moins de 30 ans, soit environ 1 salarié sur 7 (14,4 %).

Dans une large mesure, ces chiffres positifs s'expliquent par l'importance croissante des embauches réalisées sous contrats d'alternance : 21,8 % du total des recrutements en 2012 (contre 5,7 % en 2002). Ainsi, les moins de 30 ans demeurent toujours majoritaires dans les embauches (58,1 % contre 58,4 % en 2011), avec une proportion de moins de 26 ans en hausse modérée mais continue (37,6 % contre 37,3 % en 2011).

Phénomène structurel, le niveau de diplôme des nouveaux entrants continue de croître, avec une baisse des inférieurs au Bac et un report en direction des Bac+2/3, mais aussi les supérieurs à Bac+5 qui représentent  désormais un quart du total des embauches. Travaillant surtout dans les familles coeur-de-métiers, distribution  (37,2 %) et gestion de contrats (30,1 %), les jeunes sont davantage consommateurs de formation : 60,4 heures enmoyenne (contre 35,3 h pour l'ensemble) principalement du fait des dispositifs d'intégration dont bénéficient quasi systématiquement les nouveaux entrants.

Conséquence différée du baby-boom, la part des seniors ne cesse d'augmenter dans les effectifs, malgré des recrutements demeurés à un haut niveau ces dernières années.

En 2012, les plus de 45 ans représentaient 44,1 % des effectifs  (contre 38,8 % en 2002).

Dans le détail, ce sont davantage les cohortes aujourd'hui âgées de 55 ans et plus qui expliquent ce phénomène, amplifié par un recul de l'âge moyen de cessation d'activité : 60 ans et 4 mois en 2012, contre 56 ans et 1 mois en 2002.

Les seniors se caractérisent également par une proportion de cadres plus importante, surtout parmi les 45/54 ans (32,4 % contre 27,4 %) et les plus de 60 ans (4,5 % contre 3,5 %).

Rappelons, en parallèle, que les promotions au statut de cadre s'effectuent en moyenne à l'âge de 39,2 ans, avec une ancienneté de 11,6 ans.

« Les promotions au statut de cadre s'effectuent en moyenne à l'âge de 39,2 ans  »

Sans surprise, les postes à plus haut niveau de responsabilité, c'est-à-dire de statut de cadre, sont davantage confiés à des salariés expérimentés. Ce constat récurrent confirme ainsi la culture de promotion sociale traditionnellement privilégiée par les entreprises d'assurances.