Organisations
Direction commerciale EDF : la réorganisation « Agile »
Après « Mao » et « Arpege », « Agile », la nouvelle réorganisation proposée par la direction est, une nouvelle fois, plus portée sur les enjeux financiers que sur l’accompagnement social.
Zoom sur le dernier né, « Agile »
Le projet « Agile » doit, selon la direction, optimiser les fonctions supports (regroupant les agents des fonctions centrales réparties entre entités, tête de direction, directions de marchés et entités opérationnelles).« Agile » doit ainsi répondre à 3 enjeux :
- aller au bout de la logique cap commerce (régionalisation de l’activité, transformation des fonctions supports et appui pour les rendre plus efficientes),
- contribuer à l’amélioration de la compétitivité de la direction commerce,
- améliorer la qualité de vie au travail (QVT) et l’engagement des salariés des fonctions appui et supports.
Sur les deux premiers points, l’aspect financier est annoncé clairement. La maîtrise des coûts commerciaux reste une priorité majeure et la recherche de la compétitivité ne restera pas sans effets sur la masse salariale. Concernant le troisième point, il faudra tout de même nous expliquer comment les conditions de travail des agents s’amélioreront en diminuant les effectifs et donc en augmentant la charge de chacun…
À FO EDF commerce, nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une logique purement financière, visant à actionner systématiquement le levier de la productivité.
Cette politique d’austérité n’est pas la solution dans la mesure où l’ensemble des activités supports affectées restent étroitement liées à l’avenir de l’entreprise.
De plus, ces réorganisations n’apportent rien de bon en termes de parcours professionnels. Les emplois disparaissent à vitesse grand V et beaucoup d’agents voient leur parcours professionnel prendre une voie de garage où la seule évolution ne s’envisagerait qu’en quittant la branche commerce. Peut-être s'agit-il de l'un des objectifs recherchés ?
La réduction des coûts a des limites, franchies depuis un certain temps. Jusqu’où cette logique mènera-telle les agents de la direction commerce ? Que faudra-t-il pour que la direction prenne enfin conscience que cette politique est lourde de conséquences pour les agents et n’amènera au final rien de meilleur aux clients ?
Aussi, exigeons l’ouverture de négociations afin d’aborder un réel volet social pour les agents qui devront supporter les décisions qui découleront des réflexions en cours. Nous exigeons d’ores et déjà que les mobilités géographiques ou fonctionnelles à venir soient classées « prioritaires », afin de permettre aux agents de bénéficier des primes correspondantes.