Les délégués d’établissements de plusieurs départements, réunis il y a quelques semaines à l’occasion d’une journée de travail fédéral sur la situation des établissements CHRS (centres d'hébergement et de réinsertion sociale), ont établi un premier constat.

 

• L’asphyxie financière à l’œuvre depuis des années entraîne des conséquences souvent désastreuses tant sur les conditions de travail que sur les conditions d’accueil des public.

• Beaucoup de CHRS connaissent des difficultés financières importantes avec des conséquences en termes de licenciements, voire de fermeture de structures, mais aussi de regroupements forcés, de mise en concurrence.
• Avec des conséquences sur les conditions de travail qui se dégradent notamment en termes de taux d’encadrement et de non-remplacement de salariés. L’impression grandissante de perdre le sens même du travail.
• Avec des conditions salariales qui se dégradent : pas d’augmentation de salaire depuis plusieurs années.
• Avec la mise en place d’une mutuelle santé obligatoire qui ne correspond souvent pas aux attentes des salariés.
• Avec le sentiment grandissant de dénaturation des missions donc du travail, aggravé par l’application des décrets de janvier et février 2012 sur le logement d'abord qui menace à terme l’existence même des CHRS et des services annexes (service d’urgence, accueil prénatal, halte soin santé, point santé, accueil de jour…).
• Avec des conséquences néfastes sur les conditions d’accueil du public, sans logement et donc parmi les plus fragiles (hommes, femmes et enfants). Cette dégradation de l’accueil entraîne notamment une augmentation des situations de violence verbale et physique sur les salariés.

Ce premier constat n’est pas exhaustif. Il nous apparaît comme alarmant. Un état des lieux plus précis et plus factuel nous paraît donc nécessaire.

Aussi nous appelons les animateurs des SDAS, les délégués et adhérents travaillant dans les CHRS, avec leurs collègues à témoigner sur l’évolution de leur travail en CHRS.

Un recueil des témoignages nourrira les revendications que la FNAS-FO portera dans les semaines qui viennent au ministère concerné.


Envoyer vos témoignages par écrit à la FNAS-FO 7 Passage Tenaille 75014 PARIS ou par courriel : lafnas@fnasfo.fr