Organisations
Particuliers employeurs dépendants-salariés : une relation qui dure
1,1 million de particuliers-employeurs, agés de 60 ans et plus, ont rémunéré 82 millions d'heures et versé 735 millions d'euros de masse salariale nette.
Le vieillissement de la population française va engendrer un accroissement constant du nombre de personnes en perte d’autonomie dans les années à venir. L’emploi entre particuliers apporte une réponse adaptée aux besoins spécifiques de ces personnes. Il devrait donc fortement contribuer à la vague de création d’emplois annoncée par le conseil d’analyse stratégique dans le secteur des services à la personne : 171 000 postes d’ici 2016. Financée par la CNSA et la DGCS, l’étude publiée par la FEPEM, qui s’appuie sur la base des données administratives de l’ACOSS (1) et sur une enquête réalisée par la DREES (2), le confirme. La FEPEM est ainsi la première à analyser la relation durable qu’entretiennent les particuliers-employeurs en perte d’autonomie avec leurs salariés, qui sont quasi exclusivement des femmes.
Parmi les salariées qui interviennent exclusivement en emploi direct au domicile de personnes dépendantes, huit sur dix veulent continuer à exercer ce métier et 59 % d’entre elles considèrent que leur métier est valorisant car elles se rendent utiles auprès des personnes qui en ont vraiment besoin. Par ailleurs, 65 % des salariées mettent également en avant l’aspect relationnel du métier. Un métier qui apporte satisfaction aux salariées qui l’exercent, puisque les trois quarts envisagent de l’exercer jusqu’à l’âge de la retraite. Cette étude met ainsi en valeur le fort attachement de ces salariées à leur métier et à l’emploi direct. Contrairement aux idées généralement véhiculées sur les « femmes de ménage » et leur sale besogne, la déconsidération sociale de cette activité comme aspect négatif du métier n’est déclarée que par 19 % des salariées qui travaillent au domicile des particuliers-employeurs fragiles. À la logique contractuelle se mêle une logique relationnelle particulièrement forte dans les relations qui lient les professionnelles aux personnes en perte d’autonomie.
L’aide au domicile des personnes en perte d’autonomie est l’activité qui a créé le plus d’emplois en France au cours de ces dernières années. Le besoin est réel puisqu’au quatrième trimestre 2010, 1 137 000 particuliers-employeurs étaient âgés de 60 ans ou plus. Parmi eux, un tiers peuvent être considérés comme des personnes dépendantes. Le quart des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) emploient eux-mêmes le salarié qui les accompagne. En outre, une part difficilement quantifiable de personnes âgées en perte d’autonomie ne relève pas, par choix, du dispositif APA et est susceptible d’employer directement un salarié à domicile. De plus, ces emplois constituent une véritable voie de réinsertion sur le marché du travail pour les femmes qui connaissent un déclassement professionnel ou qui ne parviennent pas à se stabiliser dans l’emploi. Elles accèdent généralement à ces emplois tardivement (35,7 ans en moyenne), après avoir exercé un autre métier (88 % des cas) et connu plusieurs périodes d’inactivité ou de chômage (pour 68 % d’entre elles).
En 2010, on dénombrait près d’un million de relations d’emploi impliquant un particulier-employeur âgé de 60 ans ou plus et un salarié depuis au moins 4 ans sans interruption. Preuve que ces relations particuliers-employeurs et salariés résultent d’un choix assumé et témoignent d’une satisfaction partagée, voire d’un attachement respectif. Sur les 515 000 professionnelles identifiées par la DREES, qui interviennent auprès des personnes dépendantes, 63 % sont salariées d’un particulier-employeur de façon exclusive ou en cumulant avec un emploi dans une structure. Par ailleurs, 59 % des salariées qui interviennent en emploi direct au domicile de personnes dépendantes déclarent être amenées à aider des personnes atteintes de détérioration physique (maladies, handicap, incontinence etc.), 35 % disent travailler auprès de personnes atteintes de détérioration intellectuelle ou mentale (désorientées, maladie d’Alzheimer etc.) et 25 % disent aider des personnes en fin de vie.
« Suite à la suppression des 15 points d’abattement sur les cotisations sociales, la FEPEM a proposé 15 mesures au gouvernement visant à garantir la protection des salariés et la valorisation de leurs compétences. Plus particulièrement, en ce qui concerne la prise en charge de la dépendance, la FEPEM réfute l’idée selon laquelle l’emploi entre particuliers et un accompagnement de qualité de la perte d’autonomie seraient incompatibles. D’ailleurs cette étude le démontre », commente Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des particuliers-employeurs de France.
1. ACOSS : agence centrale des organismes de sécurité sociale
2. DREES : direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Méthodologie : la première étude croisée sur les particuliers-employeurs en perte d’autonomie et leurs salariés
L’observatoire FEPEM IPERA INSTITUT a analysé, en 2011, les données administratives exhaustives de l’agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) sur les particuliers-employeurs d’une part et les résultats de l’enquête réalisée par la DREES en 2008 (dite enquête IAD) auprès d’un échantillon représentatif de salariés qui interviennent au domicile des publics fragiles d’autre part. L’étude se décline en deux volets, le premier consacré aux particuliers-employeurs en perte d’autonomie, le second aux salariés qui interviennent au domicile de personnes âgées dépendantes pour les accompagner dans la réalisation des actes essentiels du quotidien. Le premier volet de l’étude identifie les publics qui peuvent être considérés comme fragiles, au sein de la population des particuliers-employeurs âgés, de manière à qualifier et quantifier leurs profils de consommation d’heures d’aide. Pour ce faire, la variable de l’âge, le type d’exonération et le volume horaire d’aide rémunéré sont examinés et croisés. Le second volet de l’étude s’appuie sur l’enquête menée par la DREES auprès des intervenantes au domicile des personnes dépendantes. Il questionne les parcours d’emploi et de formation des intervenantes, les conditions dans lesquelles elles exercent leur activité au domicile des personnes fragiles et la façon dont elles se projettent dans l’avenir.
Étude sur demande : observatoire@fepem.fr
Le vieillissement de la population française va engendrer un accroissement constant du nombre de personnes en perte d’autonomie dans les années à venir. L’emploi entre particuliers apporte une réponse adaptée aux besoins spécifiques de ces personnes. Il devrait donc fortement contribuer à la vague de création d’emplois annoncée par le conseil d’analyse stratégique dans le secteur des services à la personne : 171 000 postes d’ici 2016. Financée par la CNSA et la DGCS, l’étude publiée par la FEPEM, qui s’appuie sur la base des données administratives de l’ACOSS (1) et sur une enquête réalisée par la DREES (2), le confirme. La FEPEM est ainsi la première à analyser la relation durable qu’entretiennent les particuliers-employeurs en perte d’autonomie avec leurs salariés, qui sont quasi exclusivement des femmes.
- Un rôle valorisant pour la salariée, qui participe au bien-être du particulier-employeur en perte d’autonomie et de son entourage familial
Parmi les salariées qui interviennent exclusivement en emploi direct au domicile de personnes dépendantes, huit sur dix veulent continuer à exercer ce métier et 59 % d’entre elles considèrent que leur métier est valorisant car elles se rendent utiles auprès des personnes qui en ont vraiment besoin. Par ailleurs, 65 % des salariées mettent également en avant l’aspect relationnel du métier. Un métier qui apporte satisfaction aux salariées qui l’exercent, puisque les trois quarts envisagent de l’exercer jusqu’à l’âge de la retraite. Cette étude met ainsi en valeur le fort attachement de ces salariées à leur métier et à l’emploi direct. Contrairement aux idées généralement véhiculées sur les « femmes de ménage » et leur sale besogne, la déconsidération sociale de cette activité comme aspect négatif du métier n’est déclarée que par 19 % des salariées qui travaillent au domicile des particuliers-employeurs fragiles. À la logique contractuelle se mêle une logique relationnelle particulièrement forte dans les relations qui lient les professionnelles aux personnes en perte d’autonomie.
- Un secteur qui continue à créer de l’emploi
L’aide au domicile des personnes en perte d’autonomie est l’activité qui a créé le plus d’emplois en France au cours de ces dernières années. Le besoin est réel puisqu’au quatrième trimestre 2010, 1 137 000 particuliers-employeurs étaient âgés de 60 ans ou plus. Parmi eux, un tiers peuvent être considérés comme des personnes dépendantes. Le quart des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) emploient eux-mêmes le salarié qui les accompagne. En outre, une part difficilement quantifiable de personnes âgées en perte d’autonomie ne relève pas, par choix, du dispositif APA et est susceptible d’employer directement un salarié à domicile. De plus, ces emplois constituent une véritable voie de réinsertion sur le marché du travail pour les femmes qui connaissent un déclassement professionnel ou qui ne parviennent pas à se stabiliser dans l’emploi. Elles accèdent généralement à ces emplois tardivement (35,7 ans en moyenne), après avoir exercé un autre métier (88 % des cas) et connu plusieurs périodes d’inactivité ou de chômage (pour 68 % d’entre elles).
- Un accompagnement durable, personnalisé et spécifique aux activités des personnes en perte d’autonomie
En 2010, on dénombrait près d’un million de relations d’emploi impliquant un particulier-employeur âgé de 60 ans ou plus et un salarié depuis au moins 4 ans sans interruption. Preuve que ces relations particuliers-employeurs et salariés résultent d’un choix assumé et témoignent d’une satisfaction partagée, voire d’un attachement respectif. Sur les 515 000 professionnelles identifiées par la DREES, qui interviennent auprès des personnes dépendantes, 63 % sont salariées d’un particulier-employeur de façon exclusive ou en cumulant avec un emploi dans une structure. Par ailleurs, 59 % des salariées qui interviennent en emploi direct au domicile de personnes dépendantes déclarent être amenées à aider des personnes atteintes de détérioration physique (maladies, handicap, incontinence etc.), 35 % disent travailler auprès de personnes atteintes de détérioration intellectuelle ou mentale (désorientées, maladie d’Alzheimer etc.) et 25 % disent aider des personnes en fin de vie.
- Des propositions concrètes destinées au gouvernement
« Suite à la suppression des 15 points d’abattement sur les cotisations sociales, la FEPEM a proposé 15 mesures au gouvernement visant à garantir la protection des salariés et la valorisation de leurs compétences. Plus particulièrement, en ce qui concerne la prise en charge de la dépendance, la FEPEM réfute l’idée selon laquelle l’emploi entre particuliers et un accompagnement de qualité de la perte d’autonomie seraient incompatibles. D’ailleurs cette étude le démontre », commente Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des particuliers-employeurs de France.
1. ACOSS : agence centrale des organismes de sécurité sociale
2. DREES : direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Méthodologie : la première étude croisée sur les particuliers-employeurs en perte d’autonomie et leurs salariés
L’observatoire FEPEM IPERA INSTITUT a analysé, en 2011, les données administratives exhaustives de l’agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) sur les particuliers-employeurs d’une part et les résultats de l’enquête réalisée par la DREES en 2008 (dite enquête IAD) auprès d’un échantillon représentatif de salariés qui interviennent au domicile des publics fragiles d’autre part. L’étude se décline en deux volets, le premier consacré aux particuliers-employeurs en perte d’autonomie, le second aux salariés qui interviennent au domicile de personnes âgées dépendantes pour les accompagner dans la réalisation des actes essentiels du quotidien. Le premier volet de l’étude identifie les publics qui peuvent être considérés comme fragiles, au sein de la population des particuliers-employeurs âgés, de manière à qualifier et quantifier leurs profils de consommation d’heures d’aide. Pour ce faire, la variable de l’âge, le type d’exonération et le volume horaire d’aide rémunéré sont examinés et croisés. Le second volet de l’étude s’appuie sur l’enquête menée par la DREES auprès des intervenantes au domicile des personnes dépendantes. Il questionne les parcours d’emploi et de formation des intervenantes, les conditions dans lesquelles elles exercent leur activité au domicile des personnes fragiles et la façon dont elles se projettent dans l’avenir.
Étude sur demande : observatoire@fepem.fr
- Vie économique, RSE & solidarité
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia
- Protection sociale parrainé par MNH
- Emploi, formation et compétences
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