Le bruit annonçant la venue de Peter Huntsman (patron américain, director, president & chief executive officer Huntsman Corporation) sur le site de Calais courait depuis une bonne semaine, mais après l'épisode du 15 avril 2010 où il s'était désisté à la dernière minute, chacun restait dans l'expectative.

Mais cette fois, il est bel et bien venu ; les représentants du personnel ont été invités à une sympathique entrevue afin de faire le point sur la situation, juste avant une grande messe avec l’ensemble du personnel.

Bien entendu, il a été question du passé, car le traumatisme de l'annonce en début d'année 2009 d'une potentielle fermeture du site est encore bien présent dans les esprits, mais il a surtout été question d'avenir, puisque tel le phénix, l'usine de Calais est promise à un bel avenir, avec le projet « engrais » auquel Huntsman va participer (à hauteur d'environ 30 millions d'euros), le site de Calais deviendra le site la plus rentable des usines au procédé sulfate en Europe, sinon au monde.

Peter Huntsman a touché les représentants du personnel en faisant part de sa détermination, à un moment où les actionnaires voulaient de désengager de la branche pigment. À croire qu'il fallait au contraire revoir la stratégie du groupe Tioxide, et aujourd'hui, il faut reconnaître que celle-ci a été payante : le retour à la rentabilité est même au-delà des espérances.

Au-delà de l'homme d'affaires, nous avons découvert un homme soucieux de donner du travail au plus grand nombre sur le long terme, où l'homme est la première valeur de l'entreprise, il a promis de continuer à investir en masse en Europe dans les années qui viennent.

Les salariés de Tioxide Calais vont donc pouvoir travailler dans un contexte très intéressant puisque les investissements coulent désormais à flots pour préparer le prochain retournement de situation d’un marché qui (faut-il le rappeler ?) est cyclique, mettant le site à l'abri de décisions douloureuses que ni Huntsman, ni les salariés ne souhaitent.