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27 / 03 / 2009 | 228 vues
Cyril Lazaro / Membre
Articles : 8
Inscrit(e) le 25 / 08 / 2008

Disneyland Paris ne m'a pas licencié

Par courrier daté du 18 mars 2009, la notification de la Direction de Disneyland Paris est tombée : Cyril Lazaro (délégué syndical FO Disney) qui était convoqué par Daniel Dreux pour un entretien préalable à licenciement n'est pas licencié. Il écope de trois jours de mise à pied à titre disciplinaire.

Ceci n'est pas une victoire. Comme je l'ai déjà dit à maintes reprises, je n'ai rien à me reprocher (vous pourrez bientôt lire ma lettre de contestation et les griefs qui ont été retenus contre moi).

Nous sommes dans le cadre d'une sorte de  vaste complot de la part de la direction de Disneyland Paris visant à m'intimider et à me faire taire, parce que dire la vérité, ça dérange, surtout sur internet.

Disneyland Paris se veut irréprochable, c'est louable en soi, mais seulement si cela repose sur la réalité des faits, ce qui est loin d'être le cas.

Briser l'image, c'est s'attaquer à l'icône

Disney est prêt à accorder une paix royale à tous ceux qui ne font pas de vagues et qui entrent bien sagement dans le moule en faisant allégeance au gentil employeur qui donne du travail à 12000 salariés.

Mais à quel prix? Il n'y a pas de cadeaux.

Ce que les salariés subissent sur le terrain est ce qui permet aux dirigeants de l'entreprise de vivre royalement. Cela fait des années que mes camarades de Force Ouvrière et moi-même payons le prix fort en termes de non reconnaissance et de non évolution au sein de l'entreprise, contrairement à d'autres représentants syndicaux. Cela suffit!

Pour en revenir à mon cas individuel, je viens de recevoir ce jour un nouveau courrier pour sanction disciplinaire. Il est clair que la direction entend ainsi me pousser à bout pour que je démissionne ou pire.


Nous sommes à mon sens, dans le cadre d'un harcèlement moral savamment orchestré que je dénonce ouvertement. Les acteurs de ce harcèlement (que je ressens et que je vis) seront démasqués en leur temps. Ils s'abritent en attendant, derrière la capacité à payer de l'entreprise pour couvrir leurs agissements coupables. C'est indigne et honteux. Je considère ces personnes comme une malédiction pour le genre humain.

  • Je ne cacherai pas que des négociations ont eu lieu pour essayer de trouver une issue à cette situation, négociations qui n'ont abouti à rien de concluant. La direction pensant sans doute m'avoir assez laminé pour pouvoir m'achever à moindre coût.

Je le dis clairement : il appartiendra désormais par la force des choses, à la justice de trancher.

Mes demandes dans le cadre de ce dossier porteront dans la mesure du possible en priorité sur des sanctions pénales et non pas sur une somme de dédommagement. J'annonce d'ores et déjà, que mes demandes dans le cadre de ce dossier porteront dans la mesure du possible en priorité sur des sanctions pénales et non pas sur une somme de dédommagement. Chacun à son niveau devra répondre de ses actes car il n'y a qu'ainsi que nous en finirons une bonne fois pour toute avec ces pratiques inacceptables.

J'entends donc me battre avec une détermination sans faille pour les milliers de salariés qui subissent les mêmes agissements à Disneyland Paris ou dans d'autres entreprises et je sais que je vais entrainer à ma suite un grand nombre de personnes.


J'ai déjà reçu de très nombreux soutiens de la part de salariés, de camarades du syndicat FO Disney, de l'Union départementale FO 77 ainsi que d'associations.

Comme je l'ai dit à Daniel Dreux (vice président des ressources humaines) au téléphone, que veut-il me faire? Me licencier? Me priver d'un salaire de 1230 euros par mois après 18 ans d'ancienneté dans l'entreprise? Ce salaire que je touche aujourd'hui était le salaire d'un magasinier il y a 18 ans en arrière, et personnellement il m'a fallu attendre 18 ans pour l'obtenir (en ayant la même fonction).

Non, Disneyland Paris n'est pas exemplaire, loin s'en faut

Réussir ou ne pas réussir à me faire taire ne solutionnera pas la problématique de l'entreprise. C'est certain en revanche que cela peut paraître plus simple à faire et moins coûteux que d'accepter de se réformer, car c'est là que le bât blesse.

Combien de salariés ont été brisés, broyés par l'entreprise, puis jetés dehors car l'entreprise ne savait plus quoi en faire? Combien de salariés ont aujourd'hui des handicaps directement liés à leur travail à Disneyland Paris? Plus simplement, combien de salariés viennent aujourd'hui à reculons au travail tant ils détestent les conditions ou le climat d'équipe qui règne?

J'ai eu la chance de connaître cette société à ses débuts et de pouvoir apprécier le volontarisme et l'implication des salariés. Tout cela a été détruit.

Je vois des salariés qui dorment pendant leur heure de lunch, des salariés postés pendant de longues minutes tous les jours devant des badgeuses car il faut badger pile sous peine de sanctions, je vois surtout des salariés qui à peine entrés languissent de repartir. Pourquoi? Parce qu'ils n'y croient plus, le rêve est brisé,le ressort est cassé. De promesses en promesses, la Direction a usé tous les leviers qui pouvaient permettre de relancer l'espoir.

La formation au sein de l'entreprise est un fiasco total, les plans de carrière sont quasi inexistants, les promotions sont obtenues après que le salaire ait rejoint le minima correspondant, enfin bref, même les propositions syndicales visant à améliorer les choses ne sont pas écoutées ou entendues.

Je pense, ami lecteur, qu'après la lecture de ces différents constats, vous comprenez mieux pourquoi Disneyland Paris ne veut plus de moi. Je dis trop haut ce qui doit rester secret.
En attendant, et que cela plaise ou non, je fais toujours partie de l'effectif de l'entreprise, et je ne cesserai pas de revendiquer en faveur des salariés et de continuer à dénoncer les incohérences de gestion du personnel, ainsi que la différence de traitement entre les cadres dirigeants et les salariés de base.

Alors que tout le monde politique et économique redécouvre aujourd'hui le mot "morale", je pose la question : elle est où la morale à Disneyland Paris?"

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Ce que vous expliquez dans votre article relate bien la descente aux enfers que j'ai subi pendant les 9 mois de mon CDI
Oui je dis bien CDI , j'ai prefere carrement fuir l'entreprise
ou du moins n'ayant plus la force morale de m'y rendre tellement
le climat social y est honteux .

Entre les gens qui ne se disent meme plus bonjour ou hypppocrites ,le salire minable,
et les supposes superieurs hierarchiques abusant de leur position pour casser de l'employé ou passer leur frustration dessus tout en les infantilisant pour les ecraser a petit feu.

je pourrai en dire des tonnes sur chacun (moi meme a force j'ai commencé a devenir un vrai connard ce qui m'a motivé a fuir cette entreprise) mais ca serait me rabaisser a leur niveau pas bien élevé

au jour d'aujourdhui cela fait presque 1 mois que j'attends mon attestation assedic pour pouvoir m'inscrire en tant que demandeur d'emploi officiellement je n'ai toujours rien si quelqu'un a des informations ou me dire ce que je peux faire merci de me prevenir en MP

NE CROYEZ que ce que vous voyez et ce que j'ai entrevu est loin d'etre reluisant .... je risque peux etre d'etre censuré mais j'espere qu'avant cela un maximum de personne pourra lire ce message pour mesurer les risques de travailler dans cette entreprise ....