Organisations
Licenciée après un audit de son service : la preuve n'est pas déloyale
Objectif réel non connu
Lors de sa défense, la salariée a fait valoir « qu'aucune information concernant personnellement un salarié ne peut être collectée par un dispositif qui n'a pas été préalablement porté à sa connaissance ». L'arrêt de la Cour d'appel précise que l'audit n'avait pas pour objet une information sur le fonctionnement de l'entreprise mais bien de « permettre à l'employeur de mieux appréhender les fonctions de la salariée et vérifier que celle-ci n'exerce pas un pouvoir qui excède ce que sa fonction lui permet ». En clair, dans la mesure où elle a été interrogée par le cabinet d'expertise comptable, la cadre administrative était partie prenante et peu importe qu'elle ne connaissait pas le motif réel de l'audit. Pas étonnant d'apprendre qu'une formation plénière* de la haute juridiction a été nécessaire pour rendre cet arrêt, publié au Bulletin.
* (13 conseillers de la Cour et 7 sept conseillers référendaires)
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