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03 / 12 / 2015 | 14 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Les syndicats parisiens dénoncent les « entraves » et les « vociférations » d’une élue

Esprit Charlie ou pas, le dialogue social reste toujours autant conflictuel à la Ville de Paris. Dernier épisode en date : la passe d’armes qui a opposé les syndicats à Pauline Veron, élue en charge de la démocratie locale et la participation citoyenne.

 

Il faut dire que les relations sont particulièrement tendues entre Pauline Veron et les représentant du personnel depuis que l’élue a hérité, il y a dix-huit mois, de la tutelle du personnel de la DDTC, une direction qui assure entre autres le fonctionnement interne du conseil de Paris, celui des cabinets des adjoints au maire ou encore des relations avec les associations de la capitale. Bref, un secteur sensible du côté de l’Hôtel de Ville.

Toutefois, le conflit vient de monter d’un cran puisque Pauline Veron a réussi à faire l’unanimité contre elle la semaine dernière lorsque l’ensemble des syndicats (CGT, CFDT, CFTC, SUPAP, UCP et UNSA) ont décidé de boycotter le CHSCT de leur direction. Il faut dire qu’il y avait de quoi.

« Nous, organisations syndicales élues, constatons que systématiquement le travail du CHSCT qui doit permettre d’améliorer la santé et les conditions de travail des agents, est entravé par la direction qui transmet des documents de plus de 600 pages seulement 4 jours avant la réunion. Les ordres du jour sont surchargés et doivent être expédié en 2h30 », ont ainsi dénoncé les syndicats dans un communiqué envoyé au personnel (lire ici).

Un boycott qui n’a visiblement pas été du goût de l’adjointe à la participation citoyenne, laquelle « a hurlé au scandale ». « La situation suite aux attentats exige que les syndicats siègent » a même « vociféré » l’élue d’après les témoignages de l’intersyndicale.

« Cette violence verbale venant d’une élue et d’un directeur de la Ville pour nous traîter d’irresponsables et mettre une pression autoritaire sur les représentants du personnel pour participer à une instance sont des pratiques inadmissibles. Ce genre de comportement en management est un vecteur de troubles psychosociaux », n’ont pas tardé à répliquer les représentants du personnel qui ne partagent décidément pas l'esprit Charlie de la municipalité parisienne, collectivité pourtant autoproclamée la plus progressiste du pays, voire de la planète entière.

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