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23 / 08 / 2011 | 6 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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Les médecins étrangers exerçant en France, main-d'oeuvre illicite en 2012 ?

Dans le jargon technique, on les appelle les « PADHUE » : praticiens à diplôme étranger hors union européenne. Et leur syndicat, le SNPADHUE, s'alarme depuis plusieurs mois, pour ne pas dire plus. Les mesures dérogatoires inscrites dans la loi de financement de la Sécurité sociale de 2006 expirent fin décembre 2011. 

L'inquiétude vient notamment d'une note qui a récement été envoyée à tous les directeurs d'hôpitaux, par l'intermédiaire des Agences régionales de Santé. Celle-ci, largement évoquée dans les forums du SNPADHUE, menacerait les directeurs de poursuite, à partir de janvier 2012, pour recrutement de main-d'oeuvre illicite en cas d'embauche d'un « PADHUE » n'ayant pas satisfait aux épreuves de la procédure d'autorisation d'exercice, ou PAE *.

Lutte contre les déserts médicaux

Sur les 15 000 médecins exerçant en milieu hospitalier en France **, on compte environ 7 000 PADHUE selon les chiffres de la fonction publique. Le site des Inrocks, dans un article très complet du 13 août, a rappellé que « ce personnel soignant, sans annuler la pénurie existante, constitue une réelle bouée de sauvetage dans de nombreux services hospitaliers ». Sur les 6 000 inscrits aux épreuves, le président du SNPADHUE, Salem Ould Zein, s'inquiète en particulier pour 4 500 d'entre eux (internes etc.), à savoir ceux n'exerçant pas encore de responsabilités et pour qui la PAE constituera une vraie barrière.

En réaction, les PADHUE (via leur syndicat) s'organisent actuellement afin de proposer rapidement une enquête nationale auprès des chefs de services et directeurs d'hôpitaux. Celle-ci mesurerait le caractère indispensable (ou non) des PADHUE.

Cherche statut désespérément

Depuis plusieurs années, les PADHUE protestent contre les modalités du concours qui permet à certains de valider leur diplôme et donc d’exercer en France, mais sans tenir compte des années d’expérience. Le syndicat de médecins urgentistes, l'Amuf, les soutient car, selon lui, ils assument souvent les spécialités et les travaux les plus difficiles, les gardes de nuit, les permanences de soins, les cumuls de fonctions.

* Les examens débutent en septembre.

** Sur 220000 médecins.

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