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03 / 08 / 2009
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Le risque psychosocial fait reculer France Télécom à Morlaix

Cela faisait deux ans que France Télécom voulait transférer 28  salariés en poste à Morlaix (services 10.13 et 10.15) vers Brest. La direction vient d'abandonner son projet. Il aura fallu qu'un salarié se retrouve hospitalisé pour trouble psychique du 4 au 10 juin à l'hôpital de Morlaix après avoir pris connaissance des modalités d'une "mutation d'office" pour que la direction accepte de faire marche arrière. 

"Le docteur E.T du Centre Hospitalier de Morlaix certifie la liaison entre la lecture du rapport de CAP (Commission administrative paritaire) et l'hospitalisation de J-P.C dans son service", précise le blog du collectif des 28demorlaix.

La direction régionale du travail a été saisie par le CHSCT pour demander l'enquête d'un médecin inspecteur du travail sur le site de Morlaix.

Dans un premier temps, la direction a tenté de calmer le jeu en proposant l'intervention du cabinet IAPR, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux, en dehors du cadre du recours à l'expertise du CHSCT. " Nous demandons que ce soit le CHSCT qui mène une enquète sur les risques psycho-sociaux sur Morlaix ", peut-on lire sur le blog du collectif où la CGT est particulièrement active.

" Au-delà du cas bien identifié de J-P.C, plusieurs agents ont déclaré être sérieusement affectés psychologiquement. Nous demandons que cessent immédiatement toutes les pressions psychologiques exercées sur les agents de Morlaix ", lance le délégué syndical territorial CGT de la région ouest qui qualifie d'accident du travail les troubles psychologiques du salarié hospitalisé.

Et le blog du collectif d'enchainer : "les risques psyhcosociaux sont apparus sur le site de Morlaix le jour de l'annonce faite par la DTO du projet de fermeture du site 1013-1015 de Morlaix."

Une marche arrière source d'espoir pour les salariés des autres sites que France Télécom entend fermer. SUD PTT souligne que les 50 salariés de Cahors  qui doivent être transférés sur Montauban organiseront une marche le 6 août. Idem du côté de Donges dont le site devrait fermer avec un redéploiement des 90 salariés sur Nantes.

Les 30 de Castes se sont eux essoufflés pour finalement accepter les mobilités. Idem pour les 90 d'Ales ou les 28 de Saumur


Et si le récent accord de télétravail permettait à la direction de faciliter l'acceptation des mobilités imposées aux salariés ? A noter que la direction a tenté, sans succès, d'obtenir des syndicats la possibilité de mettre fin de façon unilatérale au télétravail d'un salarié fonctionnaire au motif que cette population ne dépendait pas du code du travail. Bien trop risqué pour la CFE-CGC qui a conditionné sa signature à l'impossibilité d'un retour à une organisation du travail classique de façon unilatérale.

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