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06 / 12 / 2011 | 1 vue
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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La Cour des Comptes demande une enquête pénale sur le système de « fuite » des fonds du CE de la RATP

Le voilà, le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du CE de la RATP entre 2004 et 2010 est en ligne ; 117 pages qui accablent le mode de gestion d’un CE gérant chaque année plus de 50 millions d’euros de dotations (3,11% de la masse salariale).

« Les élus, et plus particulièrement le secrétaire et le trésorier, interfèrent dans la gestion quotidienne des activités sociales et culturelles au point de retirer aux responsables des services du comité d’entreprise tout pouvoir d’initiative », souligne le rapport à propos d’un CE qui n’hésite pas à parler d’un système de « fuite » des fonds avec notamment des fournisseurs facturants à des niveaux anormalement élevées. « Le caractère systématique des pratiques constatées, quel que soit le secteur d’activité analysé, conduit à penser qu’ils ne sont la conséquence ni de hasards malheureux, ni de défaillances humaines », assène le rapport.

C’est le comité central d’entreprise, dont le secrétaire et le trésorier sont des élus CGT (un élu UNSA occupant le poste de trésorier adjoint), qui est dans le collimateur. Tout comme l’est le comité d’établissement « direction et services communs », dirigé de 2006 à 2010, par un secrétaire élu CFDT, le trésorier étant pour sa part un élu UNSA. Mais les dysfonctionnements portent cette fois sur le budget de fonctionnement. 

La Cour des Comptes demande « la saisine du Garde des Sceaux pour ouvrir une enquête pénale » et a saisi l’autorité judiciaire pour obstacle à l’exercice des pouvoirs attribués aux magistrats.

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Sauf si c'est pour de l'enrichessement personnel, mais à cette échelle et vu le nombre de personnes que cela impliqueraient ce serait surprenant quand même. Je pencherais plutôt pour un détournement des subventions au profit des sections syndicales. Et oui, tous les CE sont gérés comme ça, à plus ou moins grande échelle, mais personne n'est dupe, les CE payent aussi le fonctionnement des syndicats qui les gérent, et on le voit bien ici que ce soit CGT ou CFDT, avec à chaque fois un contrôle UNSA, il y a malversations... Et ce n'est pas la loi de 2008 sur la représentatitivité des syndicats en France qui va améliorer la donne, elle va même la dégrader puisque nombre de sections disparaissent entrainant avec eux la poursuite la désertification syndicale en France et donc de la manne financière qui en découle ! Il ne reste plus comme solution les subventions publique et privée pour faire tourner les centrales et le syndicalisme en France ce ne sera bientôt plus qu'une affaire d'une poignée d'hommes et de femmes, tout comme en politique avec les résultats que l'on connait aujourd'hui !