Philippe Caïla, DG démissionnaire de l’AFPA en juillet alors que le conseil d’administration venait de lui renouveler sa confiance pour quatre ans, « coûte encore » à l’organisme de formation. Une partie de son salaire lui est en effet encore versée et cela pourrait durer encore 3 ans... En attendant, l’ex-DG est retourné à la Caisse des Dépôts et Consignations.

« Cette situation ne nous satisfait absolument pas mais nous ne sommes ni la Caisse des Dépôts, ni l'État et en plus, nous devons négocier avec eux pour les financements de l'AFPA. On se trouve dans un jeu compliqué où l'employeur AFPA devrait se battre avec la Caisse des Dépôts. Nous sommes inopérants. Il s'agit d'un conflit entre le droit public et le droit privé », a expliqué le DRH Hervé Dufoix lors des CCE des 27 et 28 mars dernier. « C'est plus un problème moral que juridique », estime de son côté la CFDT qui parle d'une
« transparence opaque » face au refus de la direction de livrer le niveau de l'indemnité compensatoire. 

Le syndicat Solidaires pose des questions :

• « Le comité de rémunération a-t-il proposé les avantages dont bénéficie actuellement l’ancien DG ? Quels sont les procès verbaux qui peuvent le prouver ?
• Dans le rapport des commissaires aux comptes pour l’exercice 2011, on ne trouve pas de traces de cet engagement hors bilan. Pourquoi ? Est-ce normal que l’information ne figure pas ? »

À noter que lors de son arrivée en juillet 2012, le nouveau président Yves Barou n’avait manifestement pas été mis au parfum des modalités de l’accompagnement au départ de l’ex-DG. Il avait affirmé aux organisations syndicales et au CCE que celui-ci était parti sans indemnités.