Vers un contrat de travail d'autoentrepreneur réservé au secteur touristique
Une mesure concerne le contrat de travail parmi les préconisations du groupe de travail sur les axes de développement de l’industrie hôtelière conduit par le Boston Consulting Group à la demande du secrétaire d’Etat au tourisme. Dépoussiérer la classification en étoiles, rénover les bâtiments grâce à des aides, créer une « marque France » sont tout autant considérés comme indispensable que la « fluidification » du marché du travail. L’objectif étant de créer 600 000 emplois d’ici 2020.
Le gouvernement entend ainsi créer des cursus de formation communs aux pays du Maghreb et à la France, dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée. Un moyen d’assouplir à la politique de délivrance de visas. A cela s’ajoute un nouveau contrat de travail présenté par le secrétaire d’Etat comme « plus flexible qu’un contrat de salarié et inspiré du statut de l’autoentrepreneur, tout en conservant une couverture des droits ».
La CFDT y voit une attaque contre le droit du travail : « c’est un projet qui semble répondre comme un charme aux soucis des dites multinationales avec leurs franchisés à la fois employeurs et sous un lien de subordination dont le droit communautaire rappelle régulièrement les contradictions des clauses contractuelles avec la législation du travail. Enfin, pour combler la pénurie de main d’œuvre qualifiée, quoi de mieux qu’un contrat d’autoentrepreneur conclu dans le pays d’origine ? Un bon moyen d’inaugurer l’immigration sélective chère au Président de la République et de contourner le droit du travail français et communautaire. »