Dans un climat social relativement apaisé, le numérique peut contribuer à enrichir les échanges entre élus, salariés et direction, en permettant à l'information de circuler plus rapidement, plus facilement. Les réunions des instances représentatives du personnel ne peuvent plus être des huis-clos coupés de l'extérieur, sans la bonne volonté des parties.

Le numérique peut aussi contribuer à faire monter la pression en cas de conflit. La redescente en cascade des informations distillées dans le cadres des institutions représentatives peut paraître trop lente.

D’autant que, concurrence syndicale oblige, la pression est souvent forte sur les délégués syndicaux pour faire sortir l’information, quitte à enfreindre les règles de confidentialité.

Dans notre décryptage, retrouvez ces élus qui tweetent en direct les réunions de CE, ceux qui s’efforcent de canaliser l’expression en ligne après l’annonce d’un PSE et plus globalement les pratiques en cours chez Sanofi et Orange. « De par la loi, les représentants de la direction et des salariés fonctionnaient en comité restreint lors des réunions de comité central de groupe, d'établissement etc. S'y disait un certain nombre de choses, sacralisées par le procès-verbal. Aujourd'hui, rien ne peut empêcher un élu de communiquer en même temps avec l'extérieur », observe Alain de Bejarry, directeur des relations sociales du groupe Orange.