Organisations
Un CE qui assure l'ingénierie sociale de projets solidaires financés par la direction
Le fonctionnement du CE d'Ineris (institut national pour les risques et l’environnement industriel) est innovant. On y trouve depuis 2007 un groupe « maison de la crèche et des services » auquel participent 11 salariés, non élus, qui bénéficient d'un crédit de 1 à 3 jours par an pour travailler sur des projets de services solidaires. Cela a commencé par le déblocage de 20 000 € pour financer CESU « insertion », qui recommande le passage par des associations intermédiaires, comme RCM (réseau coup de main), qui proposent des services de repassage, de garde d’enfants, de bricolage ou de jardinage, confiés obligatoirement à des personnes en parcours d’insertion. Une conciergerie, en place depuis mars 2009, et une crèche d'entreprise depuis janvier 2011 ont ensuite vu le jour grâce au financement de la direction à hauteur de 120 000 €.
- Le groupe « maison de la crèche et des services » du CE a en revanche assuré toute l'ingénierie sociale des projets. Extrait de l'interview de Marc Kazmierczak, élu syndiqué à la CFE-CGC, et initiateur du groupe en 2007 : « Sur la crèche, c’est le CE qui a qualifié et quantifié les besoins du personnel, après une enquête auprès du personnel. C’est nous qui avons sélectionné le prestataire en fonction des valeurs qu’il portait, avec Rachid Cherfaoui, président de la Maison de l’Économie Solidaire et de l’institut Godin. Nous avons également validé le cahier des charges du bâtiment 100 % écologique de la crèche et des repas bio proposés. Les articulations entre la crèche et la conciergerie ont aussi été définies. Notre capacité à appréhender les besoins du personnel est réelle et notre direction pourrait d’ailleurs solliciter le groupe pour donner du sens à son plan de déplacement d’entreprise, afin d’optimiser le sujet complexe des trajets domicile-travail ».
Entre la crèche et la conciergerie d’entreprise (sans oublier les CESU « insertion »), le CE d’Ineris a contribué à la création d’une dizaine d’emplois sur le plateau de Creil (Picardie).