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10 / 04 / 2012
Sylvain Thibon / Membre
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Tuerie de Toulouse : des salariés de Canal+ appellent à la pudeur face aux auto-satisfecits sur le succès d'audience

Notre intranet, cet espace numérique ouvert à « l’expression démocratique » des salariés sous l’œil bienveillant de notre direction (…) vient d’être le témoin d’une petite rébellion face à la pensée unique.


Notre direction de la communication s’est félicitée que notre chaîne d'information i>télé, en recherche de rentabilité depuis plusieurs années, fasse exploser ses taux d’audience à la suite des événements toulousains.

  • Cette communication a suscité une vive réaction de la part de certains, appelant à un peu plus de pudeur face à la tragédie vécue par les victimes et leurs proches. Tout n’est donc pas perdu...


Face à la dictature implicite du compte d’exploitation et à la « cupidité » ambiante, il existerait donc d’autres critères d’évaluation que le simple « tas d’euros » de l’oncle Picsou ?


Entendons-nous bien, la survie des entreprises passe par un impératif absolu : que les dépenses soient couvertes par les recettes (chacun sait que nos gouvernants et nos élus croulent sous les sollicitations et ont beaucoup de mal à appliquer ce principe de gestion) afin que le surplus dégagé vienne conforter les actionnaires fidèles et permette les investissements futurs…

Or, les cohortes de dérapages financiers de ces dernières années ont démontré que l'argent était devenu un objectif ultime, sorte de dieu païen, objet de toutes les adorations, justifiant les spéculations gérées à la milliseconde par des traders formés à faire « cracher du fric » à très court terme, évidemment au détriment de projets inscrits dans la durée (il est si bon de relire Le laboureur et ses enfants de Jean de la Fontaine).


Comment ne pas être interpellé par le film de Gilles Lellouche Ma part du gâteau, caricature égoïste centrée sur la satisfaction de ses besoins matériels immédiats et de l’autre côté du miroir, par le souffleur de verre qui passe des heures sur une pièce pour en faire une œuvre d’art sans défaut en espérant que son patron puisse la vendre assez cher afin qu’il puisse lui verser une paye suffisante pour faire vivre sa famille à la fin du mois.

De l’argent, il en faut mais faut-il peut-être le considérer comme un moyen et non comme un but ultime ?

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