Organisations
Trop de coaches, tue le coaching
Marie-Aurore Moulin a démissionné en juillet dernier de son poste de présidente de la Société française de coaching. « Beaucoup de cadres licenciés se reconvertissent dans le coaching, parfois un peu rapidement, sans avoir fait le deuil du salariat et sans être forcément faits pour l'écoute de l'autre. Il y a un risque d'y avoir trop de coaches sur le marché et une moindre qualité professionnelle. Cette conviction qui impliquait de renforcer l’exigence des conditions d'accès à la profession n'était pas suffisamment partagée », explique-t-elle dans son interview, où elle répond au sociologue Vincent de Gaulejac qui trouvait contradictoire dans une autre interview publiée le 19 septembre 2013 que les coaches aident leur clientèle à s'adapter à l'entreprise alors qu'eux-mêmes n'y retourneraient pour rien au monde.
Marie-Aurore Moulin admet un « angle mort » tout en soulignant « que le but du coaching n'est pas d'aider le salarié à s'adapter encore plus, c'est de l'aider à être plus libre, plus conscient ».