La grève conduite cet hiver par huit électriciens, non syndiqués, d’une agence du groupe Snef (9 000 salariés) pour contester le motif du licenciement d’un collègue s’est également soldée par l’éviction du meneur pour « dénigrement ostensible ». Le tord de ce chef d’équipe ? Avoir rédigé un article sur le Miroir Social, qui rapportait les ressorts de ce mouvement de solidarité. Retour sur les conditions d’un licenciement qui intrigue sur les frontières du droit d’expression alors même que la direction locale s’est désormais alignée sur le droit en matière de temps de travail effectif. Une revendication collective qui nourrissait de fortes tensions individuelles.