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13 / 03 / 2012 | 66 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Requalification sans cause réelle et sérieuse du licenciement de la SNEF pour « dénigrement ostensiblement » sur le Miroir Social

Le 8 mars, le conseil de Prud’hommes de Saint-Brieuc a requalifié le licenciement pour faute grave de Gilles Lelievre en licenciement sans cause réelle et sérieuse avec une indemnité fixée à 9 mois de salaire.

Gilles Lelièvre avait été licencié le 9 mars 2011 de la SNEF, un groupe (de 9 000 salariés) spécialisé dans les installations électriques, pour faute grave. Laquelle ? Celle d’avoir rédigé un article sur le Miroir Social, qui contestait le licenciement le 4 février 2011 de Mickaël Cocherel, un collègue de son agence de Loudéac (22). L’article intitulé « Grève à l’agence SNEF Loudeac », publié le 14 févier 2011, relevait selon la direction du « dénigrement ostensible » de la SNEF.

  • Le conseil de Prud’hommes a considéré qu’un salarié non protégé était en droit de partager publiquement une opinion sur le licenciement de son collègue. A fortiori dans un climat social tendu…

« Les propos incriminés ne sont ni injurieux, ni vexatoires. Ils ne peuvent pas davantage être analysés comme consituant un dénigrement. M. Lelièvre ne s'en prend ni aux produits, ni aux services fournis pas l'entreprise et ses propos ne portent pas atteinte à l'image de l'entreprise », souligne le jugement qui ajoute que « la dénonciation calomnieuse ne peut être retenue dès lors que le salarié est persuadé de la réalité des faits relatés ». Or, le conseil a reconnu à Gilles Lelièvre un rôle de porte-parole.

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