Participatif
ACCÈS PUBLIC
27 / 08 / 2010 | 2 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
Articles : 4197
Inscrit(e) le 16 / 11 / 2007

Réalité qui dépasse la fiction : détails sur les tentatives de suicide chez France Télécom Orange

L'observatoire du stress et des mobilités forcées de France Télécom Orange a décidé de mettre au grand jour un décompte chronologique des suicides et des tentatives de suicide dans le groupe > Au 16 août, il y a eu 18 suicides et 13 tentatives depuis le début de l'année 2010 > Le tout avec des détails dont certains « restent à vérifier ». Voilà qui explique un recours régulier au conditionnel. Exemple : « Il aurait envoyé un mail dans la nuit à son supérieur hiérarchique pour le prévenir » de son geste... « La tâche est difficile car ces informations sont étouffées, distordues par la direction. Stéphane Richard prétend que la notoriété donnée à ces drames purement individuels n’est qu’une manipulation de syndicats paranoïaques qui voient des complots partout. La direction met en œuvre tous les moyens à sa disposition – pression, jeu d’influence, et même moyens illégaux – pour éviter que cette reconnaissance des liens suicides-travail se fasse dans l’entreprise », estiment les représentants de cet observatoire alternatif, créé à l'initiative de la CGE-CGC/Unsa et de SUD, qui intègre un comité scientifique et bénéficie du soutien du conseil général d'Île-de-France.

  • Certains détails dépassent la fiction. Comme le cas du 3 août dernier où « une salariée de droit privé tente de se suicider avec un câble téléphonique sur son lieu de travail ».
  • Des détails qui font aussi s'interroger fortement sur le lien avec le travail quand une salariée, qui était en congé, « a fait sa tentative la veille du jour prévu pour la reprise ». Le tout, après avoir subi une mobilité forcée.

Mais comment fait la direction, selon l'observatoire qui n'entend a priori pas fermer le sujet, pour « casser » le lien avec le travai ? « Dans un laps de temps très court, elle collecte des éléments dans la vie personnelle de la victime, qui lui servent à justifier une explication par les seules causes privées. Elle les communique immédiatement vers la famille, les représentants du personnel et les collègues. Ses explications paraissent d’autant plus convaincantes qu’elles s’appuient sur des éléments privés qui peuvent exister, mais qu’elles survalorisent ».
Pas encore de commentaires