Organisations
RATP: « plus le droit de discuter avec les voyageurs »
Le comité d'entreprise de la RAPT publie un article titré « Quand le travail vire à la peine » qui fait le point sur les contraintes psychiques qui pèsent sur les salariés. Notamment ceux qui sont au contact de la clientèle. Les incivilités sont l'une des principales préoccupations des agents. Une pression du public d'autant plus lourde que les agents s'interrogent sur le sens des multiples restructurations.
Déjà victime de violences, Rachid, jeune machiniste embauché en 2002, affirme rentrer chez lui « la boule au ventre », choqué par « l’individualisme » des voyageurs et accablé par un sentiment d’injustice. Le conducteur de métro Christophe, n’est pas davantage à l’abri : les passagers n’hésitent pas à lui reprocher ouvertement un retard par un geste désobligeant. Jean-Pierre, machiniste à Aubervilliers, pointe d’autres raisons pour expliquer sa propre lassitude. Lui regrette de ne plus avoir « le droit de discuter avec les voyageurs ».
« Dans les gares RER et les stations de métro, les agents sont confrontés à l’incompréhension et à l’agressivité du public depuis la généralisation de la télébillétique (Passe Navigo) », souligne l'article dans lequel un médecin du travail de la RATP explique: « les appareils ne sont pas performants, les gens disent : vous ne servez à rien. Alors, quand on vous répète à longueur de journée que vous ne servez à rien, un syndrome dépressif peut apparaître. »
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