Organisations
Pour le SP2C, le social s’arrête là où le profit commence
Lors de la réunion de la commission mixte paritaire de la convention collective des prestataires de services, dont dépendent les centres d’appels externalisés, le SP2C (syndicat patronal des centres d’appels prestataires) a une nouvelle fois démontré son côté social en demandant à être exclu du champ d’application de l’avenant salaires qui devait être signé.
Non que l’augmentation retenue de 1,8 % de la valeur du point ne soit trop faible pour celui-ci. Mais bien parce qu’elle excède le 1,4 % qu’il proposait. Ce qui, selon cette organisation, était déjà « énorme » par rapport au contexte économique que traverse le secteur.
De qui se moque-t-on ? En effet, le secteur a subi un ralentissement de progression en termes de chiffres d’affaires pour autant, celui-ci progresse de 4,2 % en 2009. Voici un taux que lui envierait un grand nombre de secteurs, et plus encore l’ensemble des salariés habitués depuis des années à rester au niveau du SMIC. D’autant que les perspectives de croissance sont toujours très prometteuses en comparaison du poids de ce secteur chez nos voisins européens.
Mais cet argumentaire n’est pas tenable quand nous comparons la rémunération du premier niveau de grille proposée à la signature à l’évolution du SMIC au 1er janvier 2011. À cette date, ce dernier sera porté à une rémunération brute minimale de 1 365,00 €, alors que la rémunération minimale des téléconseillers, de 80 % de salariés, oscillera entre 1 367,94 et 1 374,45 €, soit un différentiel mensuel de 2,94 à 9,45 €.
Il est vrai qu’une telle « générosité » risquerait de mettre en péril toutes les entreprises du secteur, notamment certaines qui ne seraient plus en capacité de verser les dividendes à leurs actionnaires.
L’attitude du SP2C a suscité l’indignation de l’ensemble des organisations syndicales, particulièrement de celles prêtes à signer.
Pour notre part, nous veillerons, dans les entreprises mais aussi lors de l’extension de cet avenant, à ce que les salariés des centres d’appels ne soient pas oubliés.
Non que l’augmentation retenue de 1,8 % de la valeur du point ne soit trop faible pour celui-ci. Mais bien parce qu’elle excède le 1,4 % qu’il proposait. Ce qui, selon cette organisation, était déjà « énorme » par rapport au contexte économique que traverse le secteur.
De qui se moque-t-on ? En effet, le secteur a subi un ralentissement de progression en termes de chiffres d’affaires pour autant, celui-ci progresse de 4,2 % en 2009. Voici un taux que lui envierait un grand nombre de secteurs, et plus encore l’ensemble des salariés habitués depuis des années à rester au niveau du SMIC. D’autant que les perspectives de croissance sont toujours très prometteuses en comparaison du poids de ce secteur chez nos voisins européens.
Mais cet argumentaire n’est pas tenable quand nous comparons la rémunération du premier niveau de grille proposée à la signature à l’évolution du SMIC au 1er janvier 2011. À cette date, ce dernier sera porté à une rémunération brute minimale de 1 365,00 €, alors que la rémunération minimale des téléconseillers, de 80 % de salariés, oscillera entre 1 367,94 et 1 374,45 €, soit un différentiel mensuel de 2,94 à 9,45 €.
Il est vrai qu’une telle « générosité » risquerait de mettre en péril toutes les entreprises du secteur, notamment certaines qui ne seraient plus en capacité de verser les dividendes à leurs actionnaires.
L’attitude du SP2C a suscité l’indignation de l’ensemble des organisations syndicales, particulièrement de celles prêtes à signer.
- Il est inconcevable qu’une organisation patronale puisse à loisir choisir les accords qu’elle appliquera ou non au sein de la branche. Ce serait la fin de celle-ci. Mais n’est-ce pas ce que recherche le SP2C qui, depuis des années, rêve d’avoir sa propre convention ?
Pour notre part, nous veillerons, dans les entreprises mais aussi lors de l’extension de cet avenant, à ce que les salariés des centres d’appels ne soient pas oubliés.
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