Organisations
Quelles solutions pour accompagner les salariés en souffrance ?
Face à la détresse d’un salarié en situation de faiblesse, il existe des réseaux de bénévoles, des méthodes, des approches et, bien sûr, des professionnels pour vous aider à les accompagner, que vous soyez élu du personnel, syndicaliste ou DRH.
Voici quelques témoignages recueillis lors d’un atelier organisé par Trouver-une-formation-CSE et Dialogue-entreprise, où plusieurs interlocuteurs d’horizons différents ont confronté leurs points de vue sur la manière d’accompagner des salariés en situation de fragilité : atteints par une maladie, victimes d’un attentat, aidants auprès d’un parent, touchés par la dépression ou par le décès d’un enfant etc.
Mettre les salariés en souffrance en lumière et en responsabilité
En général, dans une entreprise, un salarié fragilisé est mis de côté car considéré comme un obstacle à sa bonne marche. Pourtant, certains ont compris qu’une approche préventive ou plus humaniste pouvait servir l’intérêt économique d’une organisation à but lucratif. Ils ne composent pas la majorité mais font des émules.
Claude Monnier, DRH de Sony music, fait partie de ces DRH innovants. Il n’a ni recette, ni méthode, dit-il, mais il part du principe que placer un salarié fragilisé en responsabilité pour l’aider à sortir de sa situation est le début d’une solution. « J’ai été contraint de désapprendre et de sortir de la fonction de RH que j’incarnais », raconte-t-il.
Retrouvez la suite de l’avis et de la démarche de Claude Monnier.
Quel est le rôle du syndicaliste face à la détresse individuelle ?
Si l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des gens qui travaillent dans son entreprise, comme le précise le code du travail, les représentants du personnel ont également un rôle de vigie sur les questions de santé et de conditions de travail.
À travers le témoignage de Frédéric Buonafortuna, secrétaire général adjoint FO du groupe Saur, vous verrez comment, outre l’expérience de terrain, l’écoute et le bon sens, la négociation collective peut permettre d'anticiper les risques liés à la pratique de certains métiers « d’urgence ».
L’avis de l’expert IAPR : prévention et intervention
Intervenant régulièrement dans cette table ronde, Aude d’Argenlieu, directrice générale de l’IAPR, y a apporté l’expertise de 17 années en prévention et accompagnement des risques psychosociaux et santé au travail. Elle a rappelé que plusieurs méthodes existaient en fonction de la situation rencontrée. L’équipe de psychologues de l’institut intervient ainsi en prévention primaire, secondaire et tertiaire. Vous pouvez lire ses explications dans l’article dédié au recours à l’expert.
L’ANREE, un réseau d’aidants bénévoles structuré et un centre de ressources
Avec ses 200 aidants répartis dans 34 entreprises à travers la France, l’ANREE déploie ses forces pour venir en aide aux salariés en difficulté. Centre de ressources avant tout, avec un site internet, une offre de formations et un guide très complet sur l’accompagnement, l’ANREE est aussi un réseau de salariés volontaires, formés à un rôle d’observateur des comportements et des signaux faibles dans l'entreprise et de lanceur d’alerte auprès des responsables des RH et des managers.
Retrouvez le témoignage de Jean-Paul Vouiller, co-fondateur de l’ANREE.
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