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11 / 01 / 2025 | 64 vues
Patrice Clos / Abonné
Articles : 42
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Négociation annuelle obligatoire - Transport routier de marchandises 2025 : Zéro pointé !

La deuxième réunion des NAO  dans le Transport Routier de Marchandises pour  2025 s’est tenue la semaine dernière.
Les Organisations Patronales (OP) FNTR / TLF / OTRE ont de concert annoncé qu’aucune augmentation salariale n’aurait lieu en 2025.

 

Les arguments avancés sont : le contexte économique, les défis commerciaux, le contexte politique.

 

Coté salariés, nous pouvons retourner l’ensemble des arguments aux Organisations Patronales .

 

Les salariés du transport ont, eux aussi, du mal à finir le mois.

 

-Sur les défis commerciaux, les salariés du transport français ne sont en rien responsables de l’esclavagisme européen des routiers.

-Retour tous les 2 mois annulé par la CJE. (1) 

-Plus de licence de transport que d’habitants pour la Lituanie et la Lettonie.

 

Mais que font les OP à ce sujet : rien !

 

Normal, leurs plus gros adhérents profitent du système.

 

Sur l’argument politique, faut-il que les salariés du TRM votent comme le demande les OP pour avoir une « meilleure stabilité politique » ?

 

La trappe à bas salaire reste donc ouverte pour le TRM. 

 

Le jackpot des allègements de cotisations aussi.

 

Par contre, l’attractivité des métiers du transport routier, elle, reste en berne.

 

Honte et décadence, voilà comment résumer la situation.

 

Prochaine réunion le 6 février...à suivre !

 

(1) Pour mémoire: La Cour de justice européenne a confirmé la validité du paquet mobilité adopté au Parlement et au Conseil européen en 2020. Seule exception : elle a annulé l’obligation de retour des véhicules toutes les huit semaines dans le pays d’établissement, mesure destinée à mieux contrôler le cabotage.

 

 

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DECLARATION DE LA FEDERATION NATIONALE DES TRANSPORTS ET DE LA LOGISTIQUE FO/UNCP A LA CPPNI PLENIERE DU 21 JANVIER 2025.


Cette déclaration est spécifique au secteur routier mais pourrait être adresser à l’ensemble de nos
secteurs tant notre CCNTR et Activités Auxiliaires devient de moins en moins attractive.


Un gel des salaires dans le transport routier : une route vers le désastre


La proposition de revalorisation des salaires à 0% dans le secteur du transport routier de
marchandises est non seulement injuste, mais aussi dangereuse pour l'avenir de ce secteur
vital de notre économie.


Voici pourquoi cette proposition doit être revue :


1. Une injustice flagrante face à l'inflation galopante depuis la COVID :


Les conducteurs routiers sont confrontés à une inflation record qui érode leur pouvoir d'achat.
Le coût de la vie augmente, le prix du carburant ont explosé, et leurs salaires stagnent. Un gel
des salaires équivaut à une diminution de leur pouvoir d'achat et une dégradation de leurs
conditions de vie.


2. Un manque de reconnaissance pour un travail essentiel :


Les conducteurs routiers sont les rouages essentiels de notre économie. Ils assurent le
transport des biens nécessaires à notre quotidien, des produits alimentaires aux matières
premières industrielles. Leur travail est exigeant, souvent solitaire et confronté à des conditions
difficiles. Un gel des salaires envoie un message clair : leur contribution est sous-estimée et non
valorisée.


3. Un risque de pénurie de conducteurs :


Le secteur du transport routier souffre déjà d'une pénurie de conducteurs. Un gel des salaires
aggravera cette situation en dissuadant les jeunes générations de s'orienter vers ce métier et en
poussant les conducteurs expérimentés à quitter le secteur.


4. Un impact négatif sur l’économie :


Une pénurie de conducteurs aura des conséquences néfastes sur l'ensemble de l'économie.
Les retards de livraison, les ruptures de stock et la hausse des prix affecteront les entreprises et
les consommateurs.



5. Un manque de vision à long terme :


Investir dans les conditions de travail des conducteurs routiers est un investissement pour
l'avenir. Des salaires justes et des conditions de travail décentes attireront de nouveaux talents
et assureront la pérennité du secteur.


6. Les conducteurs routiers ne doivent pas payés pour les autres :


Parce qu’au niveau Européen le travail des élus n’est pas ou très mal fait avec la décision de la
CJE en ce qui concerne le retour au pays du conducteur et de l’ensemble. Avec les positions de
la Lettonie et de la Lituanie d’avoir plus de licence de transport que d’habitant sans que
personne ne dise rien.


Au niveau du transport routier la question qui se pose est :


- Est-il normal que dans l’industrie du transport, le matériel soit immobilisé pendant des heures
chez un client sans que celui-ci n’est rien à payer ?


Dans aucun autre secteur industriel le temps n’est pas de l’argent !


- Est-il normal que les prestations de chargement et de déchargement ne soient pas
rémunérées à leurs justes valeurs ?


Dans aucun autre secteur industriel le travail n’est gratuit !


Il ne suffit pas d’avoir comme argument le nombre de défaillance d’entreprise car pour
beaucoup d’entre-elles, elles n’auraient même pas dû passer la période COVID.


Mais le PGE est passer par là et leurs à donner un bol d’oxygène mais quand il a fallu
rembourser ! Que cela soit pour les TPE/PME.


Mais il faut aussi regarder le nombre de création d’entreprise ainsi que le nombre de
regroupement d’entreprise du transport routier.


En conclusion, pour la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO-UNCP la
proposition de revalorisation des salaires à 0% dans le transport routier est une mesure
irresponsable et dangereuse.

Elle pénalise les travailleurs, fragilise le secteur et met en péril l'économie. Il est impératif de revoir cette proposition et de s'engager dans une véritable politique de valorisation des conducteurs routiers.