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28 / 03 / 2022 | 1014 vues
CSE Association Entraide Vivre / Membre
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Malaise et mal-être au sein de l'association Entraide Vivre

Nous sommes salariés de l’association Entraide Vivre (210 salariés) spécialisée dans l’insertion, la réinsertion professionnelle et l’accompagnement de personnes en situation de handicap. Malgré nos alertes auprès de notre direction générale, de notre conseil d’administration, de l’ARS, de la médecine du travail, de l’Inspection du travail etc., nous assistons, impuissants, au délitement « moral » de notre association avec des répercussions évidentes sur la santé des salariés et sur la qualité de l’accompagnement des gens accueillis, notamment à l’établissement et service de réadaptation professionnelle (ESRP) d'Arcueil.


Aujourd’hui, la gestion de la direction générale crée un trouble manifeste au sein de l’organisation associative, notamment depuis le départ du précédent directeur général adjoint, parti du jour au lendemain, dans le cadre d’une transaction. Une limite éthique et déontologique a été franchie lorsqu’une ancienne stagiaire de l’ESRP a alerté sur l’instrumentalisation dont elle avait été victime de la part de la direction de l’établissement, dans le cadre d’une procédure disciplinaire pour mener au licenciement de l’un des formateurs du centre. Cela n’a donné lieu à aucune sanction de la part de la DG ni du CA, malgré les éléments de preuves écrites fournis. Le mal-être et les tensions sont tels que certains salariés disent se sentir en insécurité sur le lieu de travail et préfèrent se tenir à distance. Le secrétaire du CSE/délégué syndical, mis à pied à titre conservatoire, a été reçu le 8 mars 2022, dans le cadre d’un entretien préalable à un licenciement pour une agression présumée envers la directrice générale adjointe. À ce stade la direction générale n’a mené aucune enquête contradictoire ni apporté la moindre preuve formelle de cette agression. Basée sur l’intimidation et la peur, cette gestion touche progressivement d’autres établissements situés à Paris, dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. Plusieurs dénonciations de suspicion de harcèlement moral ont été portées à la connaissance de la direction générale sans aucun effet. Les atteintes à l’intégrité et à la dignité des salariés et les risques psychosociaux induits sont pour nous inacceptables.

 

  • Le 13 janvier 2022, le Tribunal de Créteil a validé une demande d’expertise pour risque grave, formulée par le CSE en date du 16 avril 2021 et contestée par la direction générale dans la foulée. La mise en route de cette expertise ne semble néanmoins pas freiner les ardeurs de la direction générale.



Le changement de direction générale en juin 2016 avait pourtant fait naître un espoir nouveau après d’importantes pertes financières les trois années précédentes. Mais la principale mission de retour à l’équilibre financier contrastait avec une revalorisation salariale conséquente du poste de DG (rémunération annuelle à 6 chiffres désormais). Néanmoins, l’association se retrouve sans projet associatif réel et la DG s’est lancée dans une transformation brutale, sans réelle consultation ni implication des instances représentatives du personnel. Les conséquences directes sont la surcharge de travail, les arrêts maladie, les démissions, les demandes de ruptures conventionnelles, les procédures disciplinaires en totale infraction avec le règlement intérieur et le droit du travail (abus de pouvoir), le silence et la peur.


Enfin, la gestion financière demeure une autre préoccupation majeure avec la disparition répétée de sommes en numéraire dont la direction a connaissance. L’opacité et le manque de transparence dans l’utilisation des fonds publics interpellent. Les départs successifs des responsables d’établissements (dont deux directrices ayant alerté le conseil d’administration au mois d’avril 2021) n’a fait que compliquer le quotidien des salariés de terrain.


Nous avons souhaité porter cette situation à votre connaissance à des fins d’alerte car la gestion des moyens humains et l’utilisation faite des fonds publics destinés à l’accompagnement de handicapés nous semblent problématiques. Ainsi, la volonté de la direction de systématiquement écarter les salariés et les représentants du personnel qui s’inquiètent de cette situation nous fait craindre des abus d’une plus grande ampleur sur tous les plans.


Un mouvement de grève est prévu pour le mardi 29 mars 2022 afin d'exprimer notre indignation quant au silence des différentes instances à différents niveaux de responsabilité et afin de faire valoir notre souhait de retrouver des conditions de travail sereines au service des personnes en situation de handicap. Le rassemblement se fera au 54, avenue François Vincent Raspail à Arcueil à 8h30.

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