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17 / 03 / 2021 | 153 vues
Laurence Tribillac / Abonné
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Des fragilités sociales profondément ancrées dans la fonction publique

La MFP publie la nouvelle enquête de santé de son observatoire des fragilités sociales.
 

Dans la droite ligne de ses travaux passés, la MFP publie la deuxième édition de son enquête réalisée avec l’Institut Harris Interactive. Ce nouveau volet souligne la prévalence des fragilités sociales qui touche durablement le personnel public, notamment en pleine période de crise sanitaire alors que les tensions s’accentuent.
 

Des fragilités sociales profondément ancrées dans la fonction publique
 

Croisés avec la première enquête, les résultats de 2021 confortent les éclairages de 2018 sur les problèmes à prendre en compte par les pouvoirs publics, notamment dans le cadre de la réforme de la protection sociale complémentaire en cours.

 

Pour les années à venir, les agents publics sont près de la moitié à ressentir un poids accru du travail sur leur santé (47 %). La question de la santé au travail est considérée comme un sujet d’importance pour les agents et ils sont 44 % à attendre des engagements de la part de leur employeur pour la faire évoluer. Le fort ressenti au niveau de la fatigue, du stress, des douleurs physiques, de la faible fréquence des visites médicales ou des difficiles conditions d’exercice du personnel hospitalier notamment restent encore des points noirs en la matière.
 

Une aspiration pour une réforme protectrice envers les retraités
 

Comme en 2018, 44 % des agents se déclarent mal informés sur les questions de protection sociale et les enjeux de santé au travail. C'est d’autant plus étonnant que les textes réglementaires qui régiront leur protection sociale demain sont en cours de négociation. Mais les résultats sont éloquents : moins d’un agent sur trois déclare avoir eu connaissance des changements à venir.

 

Par ailleurs, dans ce panel, les réponses sont inflexibles concernant le personnel retraité : près de neuf agents actifs sur dix soutiennent fermement une réforme protectrice aussi bien pour les actifs que pour les retraités.

 

C’est un point qu’il ne sera pas possible d’occulter pour la fonction publique ni pour le secteur privé où seul le personnel retraité paye des cotisations souvent élevées pour pouvoir accéder à des garanties complémentaires suffisamment protectrices.

 

L’urgence de construire des réponses structurelles

 

Malgré les fragilités confortées, 83 % des agents publics se déclarent satisfaits de leur activité professionnelle. Aussi il est important d’agir pour éviter que ce ressenti ne se dégrade au fil des ans, au risque de durablement affaiblir le service public de notre pays. D’ailleurs, les résultats apportent quelques nuances quand les agents sont interrogés sur leur envie de continuer à exercer dans le service public : les réponses tendent à s’affaiblir pour 30 % d’entre eux. Des solutions structurelles doivent être apportées aux fragilités actuelles, indépendamment du calendrier électoral.

 

C’est pourquoi la MFP milite en faveur d’une réforme qui réponde aux besoins sociaux des agents publics (tant actifs que retraités) dans une logique solidaire et équitable, élaborée sur les atouts du modèle mutualiste global et solidaire. L’ambition de l’union, notamment à travers le pacte de santé service public, est de porter les enjeux de santé des agents publics et les conséquences de la réforme (dont de nombreux points de mise en œuvre doivent encore être négociés et tranchés par les pouvoirs publics) à la connaissance du plus grand nombre.

 

Consultez les résultats de l’enquête MFP ici :
Harris Interactive 2021 sur les fragilités sociales dans la fonction publique.


Retrouvons ensemble le pacte de santé service public.

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