Organisations
La MAIF ose l'annualisation du temps de travail
De source syndicale, la direction de la MAIF vient enfin de dévoiler l'objectif principal d'organisation souple, épanouissante et responsabilisante (OSER) : l'annualisation du temps de travail.
Pour la MAIF, OSER c'est quoi ? Avec l'annualisation du temps de travail, c'est la disparition de la durée hebdomadaire du travail, remplacée par une durée annuelle, que l'employeur peut répartir à sa convenance.
Ainsi, à la MAIF, 1 540 heures seraient à répartir sur des semaines oscillant entre 28h et 42h.
Pour chaque semaine un « volume horaire cible » sera déterminé par entité en fonction de l'activité et pourra varier selon les fourchettes ci-dessus évoquées.
Les salariés devront ensuite s'auto-positionner sur certains créneaux horaires dans la semaine en fonctions des besoins déterminés et, après arbitrage avec l'encadrement, se verront remettre leur planning.
La direction semble intégrer dans ses propositions certaines limites :
- pas plus de 16 semaines de plus de 38h pour une année ;
- pas plus de 4 semaines de plus de 38h consécutives ;
- un salarié pourra, s'il le souhaite, travailler jusquà plus ou moins 2h par semaine par rapport à la durée cible de la semaine fixée pour l'entité.
Comme le souligne le syndicat FO MAIF, si l'un des objectifs principaux de l'annualisation est de permettre de ne pas avoir à payer d'heures supplémentaires, elle permet également de ne pas recruter de CDD pour surcroît d'activité et encore moins d'embaucher des CDI.
Le syndicat rappelle qu'en 1919, la semaine de travail est passée à 48h, en 1936 à 40h, en 1982 à 39h, en 1998 à 35h et en 2002, avec la création des centres d’accueil téléphoniques des sociétaires à 32h.
Avec OSER, 2018 sera l'année des 42 heures à la MAIF...
Pour le syndicat FO MAIF, c'est un recul social inacceptable. Avec OSER, la MAIF entend oser l'annualisation du temps de travail en oubliant de regarder la définition « d'épanouissante ». On est bien loin du respect de l'équilibre vie privée/vie professionnelle dont on nous parle tant...