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13 / 01 / 2015
Jean Meyronneinc / Abonné
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L'apprentissage au service de l'emploi

Une note du conseil d'analyse économique rendue publique ces jours-ci s'avère très critique sur notre système d'apprentissage.

En France, le circuit de la formation professionnelle en alternance est très complexe et de nombreux acteurs y interviennent.

« Ces intervenants, dont les actions sont mal coordonnées, n’ont pas tous des incitations à développer l’apprentissage, surtout pour les jeunes peu ou pas diplômés ».

Si l’Éducation nationale joue un rôle central, « l’apprentissage peine encore à être perçu par les enseignants, les acteurs de l’orientation et les familles comme une solution positive d’orientation ».

En outre, il constate « qu'il est difficile de créer des formations d’apprentissage en adéquation avec les besoins des entreprises et des branches professionnelles ».

Finalement, pour les auteurs de ce rapport, « ni les entreprises, ni les jeunes ne trouvent leur compte entre l’apprentissage, perçu comme trop exigeant en termes de formation générale et trop peu adaptable aux besoins des entreprises, et le contrat de professionnalisation, souvent trop spécifique dans une perspective de mobilité professionnelle ».

Aussi préconise-t-il une réforme en profondeur des formations en alternance, pour les rendre plus attrayantes à la fois pour les jeunes et pour les entreprises.

Cela doit passer, selon les auteurs du rapport, par une modification de la gouvernance de l’ensemble du système :

  • une instance nationale, composée de représentants des branches professionnelles, des ministères du Travail et de l’Éducation nationale, déciderait des orientations générales ;
  • des agences de certification seraient responsables du contrôle de qualité et de mise en œuvre des formations subventionnées et les régions du versement des subventions.

Dans ce système, apprentissage et contrat de professionnalisation seraient unifiés ainsi que le financement et la collecte.

Le rapport propose  également de concentrer sur l’apprentissage et le pré-apprentissage les moyens publics en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés, de réduire la part des matières générales dans les diplômes de CAP et de promouvoir le tutorat des apprentis.

Il propose enfin que le financement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche passe par d’autres canaux que la taxe d’apprentissage, dans le cadre d’une réforme plus globale des modes de financement de ces établissements...

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